Guinée-Conakry : En pleine campagne électorale pour la présidentielle du 11 octobre, des violences ont fait un mort et au moins 80 blessés dans le sud est du pays.
Le couvre-feu y a été instauré de 18H00 à 06H00 depuis dimanche soir.
Les affrontements ont éclaté vendredi après-midi et se sont poursuivis jusque tard samedi entre partisans du président Alpha Condé et sympathisants de candidats de l’opposition dont son principal adversaire, Cellou Dalein Diallo, selon des témoins et des sources de sécurité.
En raison des violences, le préfet de N’Zérékoré a imposé le couvre-feu jusqu’à nouvel ordre.
Un responsable de la gendarmerie, le commandant Fodé Mohamed Sylla, a indiqué à l’AFP que 13 personnes ont été arrêtées en lien avec ces violences et devraient être prochainement présentées à la justice.
Dans un communiqué publié dimanche, la Mission d’observation électorale de l’Union européenne déplore ces incidents et appelle à un apaisement du climat « pour que tous les acteurs politiques puissent diffuser sans obstacles leurs idées et leurs programmes de société à la population ».
Dans son discours, le préfet de N’Zérékoré, Aboubacar M’Bopp Camara déplore les dégâts avant d’inviter les uns et les autres à s’investir dans le cadre de la promotion de la paix.
Je suis surpris que la politique nous amène à nous s’entretuer. La politique c’est quoi ? C’est que chacun choisisse sa voix pour dire que moi je peux faire cela pour mon pays là. Mais la politique ne peut venir casser cette parenté, cette vie qui existait il y a des siècles. On a vécu dans ce pays là sans problème. Mais aujourd’hui on est dans une situation très très grave. S’attaquer à une maison, aller brûler la maison de ton prochain prendre le fusil tirer, on a 29 cas de blessure par fusil. Ça c’est normal ? », a déploré M. M’Bopp.
Avec Agences