Guinée-Conakry : Le représentant de l’ONU, Mohamed Ibn Chambas, qui s’exprimait au cours d’une rencontre avec l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), a rappelé que M. Condé avait rencontré le 23 octobre un des chefs de l’opposition, l’ex-Premier ministre Sidya Touré, arrivé en troisième position.
« J’espère que c’est juste le début d’une large consultation de la part du président pour un gouvernement de large consensus après sa victoire », a déclaré M. Ibn Chambas, jugeant que ce serait « bon pour la Guinée et pour la sous-région aussi ».
Il y aurait ainsi « un peu plus de stabilité en Guinée », une nécessité « après Ebola, qui a créé beaucoup de problèmes au niveau de (son) économie », a-t-il estimé, en référence à l’épidémie qui s’est déclarée dans le pays en décembre 2013.
Rappelant le risque de violences lors de manifestations politiques en Guinée, le responsable de l’ONU a exhorté autorités et opposants à agir pour changer cette donne, mais aussi poursuivre le dialogue, et faire en sorte que les élections locales prévues en 2016 se tiennent dans un climat apaisé.
Il faut « que la Guinée arrive à être un pays où la manifestation sera pacifique, paisible », a-t-il dit, demandant « aux acteurs politiques de s’abstenir de toute instrumentalisation des clivages ethniques, et d’incitation à la violence ».
La Cour Constitutionnelle a validé samedi la réélection du président sortant Alpha Condé avec un score de plus de 57 pour cent des suffrages.
Avant même cette proclamation des résultats officiels, le candidat du RPG Arc-en-ciel a rencontré Sydia Touré, candidat de l’UFR, arrivé troisième à l’issue de ce scrutin. Le week-end dernier, à Paris, une rencontre a également eu lieu avec un opposant en exil, Bah Oury, vice-président de l’UFDG, principal parti d’opposition à son régime.
Avec AFP, GuinéeTime