Guinée-Conakry : Après le Libéria, la Sierra-Léone s’apprête aussi « dans les prochains jours » à déclarer la fin de l’épidémie hémorragique Ebola alors que la Guinée, elle, a enregistré un cas à la fin du mois d’octobre.
La Sierra-Léone est-elle sur la bonne lancée cette fois-ci pour déclarer la fin de l’épidémie Ebola? En tout cas, assez de signaux vont dans ce sens. Une délégation sierra-léonaise en séjour à Forécariah informe que les préparatifs pour la célébration de l’épilogue Ebola sont en cours.
La Sierra Leone espère être déclarée libre de contagion en novembre.
Selon les règles de l’OMS, un pays est déclaré exempt du virus 42 jours – soit deux fois la durée maximale d’incubation – après le dernier cas connu.
Selon l’AFP, les derniers malades d’Ebola connus en Sierra Leone ont été traités avec succès et ont quitté l’hôpital le 27 septembre, et les dernières mesures de quarantaine qui demeuraient en vigueur dans le nord du pays, à Bombali et Kambia, ont été levées à la même période.
Ces « prochains jours » édifieront plus sur la capacité des autorités sanitaires de Freetown à rejoindre le Libéria sur la liste des pays « Free Ebola. »
Le Libéria voisin, le pays le plus touché par l’épidémie, a été déclaré libre de cette épidémie depuis le 9 mai 2015.
L’épidémie Ebola qui s’est déclarée en mars 2013 au sud de la Guinée, a causé plus de 11 mille morts dans la région de la Mano River Union en Afrique de l’Ouest.
Le 24 octobre dernier, la Guinée a compté un nouveau cas d’ebola : un nouveau-né dont la maman est décédée le 27 octobre 2015 au CTE de Nongo. Pire, un proche d’une victime d’Ebola est en fuite. Une situation qui inquiète jusqu’au sommet de l’Etat guinéen. A-t-elle été en contact avec d’autres personnes? Où et combien de personnes? Aucune réponse à donner car la fugitive n’est pas retrouvée, même à Forécariah.
Si l’on s’en tenait exclusivement à ce patient connu et hospitalisé au CTE Nongo, il faut encore à la Guinée 42 jours pour pouvoir déclarer la fin de l’épidémie. Tout porte à croire que les guinéens évoqueront Ebola dans leur discours l’année prochaine.
Un élément important doit être cité, à propos de l’épidémie Ebola dans cette sous-région où Les trois pays affectés partagent des frontières terrestres.
Selon l’ong Mèdecins sans Frontières, les esprits ne peuvent être sereins que lorsque tous ces trois pays arrêteront de notifier des cas.
« Nous ne pouvons pas nous relâcher tant que les trois pays n’ont pas atteint quarante-deux jours sans aucun nouveau cas » lit-on dans un communiqué de MSF.