Ce mardi 23 février, le président burundais Pierre Nkurunziza, dont le pays est plongé dans une crise politique majeure depuis près de dix mois, s’est engagé à ouvrir un « dialogue inclusif » avec l’opposition, a déclaré à Bujumbura le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Ban Ki-moon assure que le président burundais s’est engagé à ouvrir un dialogue inclusif, c’est-à-dire avec tous les acteurs politiques du pays. Tous, sauf ceux qui sont engagés dans des actes de déstabilisation, précise le président burundais.
Cela signifie qu’une partie des opposants ne seront pas associés aux discussions, car le pouvoir les accuse d’être impliqués dans les violences qui secouent régulièrement le Burundi. Rien ne garantit donc que toutes les voix seront entendues. Les dirigeants doivent pourtant faire preuve, selon Ban Ki-moon, de courage et de confiance pour mettre en place un processus politique crédible et garantir le respect des droits de l’homme.
Le secrétaire général des Nations unies a salué les récentes décisions du président Nkurunziza : levée des sanctions qui pesaient contre certains médias privés et des mandats d’arrêt imposés à 15 personnalités dont des opposants et des journalistes, tout en précisant que ces décisions devaient être suivies d’autres mesures.
Lors de son entretien avec Ban Ki-moon, le président burundais a aussi promis de libérer 2 000 prisonniers, dont on ne connait pas pour le moment les identités.