L’Agence de la santé publique du Canada fait état de 14 cas du virus Zika au pays. Le plus récent cas confirmé est en Saskatchewan, et d’autres cas ont été confirmés en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.
L’agence a indiqué, jeudi, sur son site web, que tous les cas étaient reliés à des voyages et que les espèces de moustiques transmettant le virus n’ont pas été trouvées au Canada.
Aucun détail sur les cas n’a été dévoilé.
Il y a eu une explosion d’infections au Zika en Amérique du Sud, au Mexique et dans les Caraïbes depuis mai dernier.
La plupart des gens infectés par le virus ne présentent pas de symptômes, mais le Zika pourrait être relié à des cas de malformations congénitales.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a décrété « une urgence de santé publique de portée mondiale » après la propagation du virus Zika. Cette qualification de la maladie, recommandée dans la journée par un comité d’experts indépendants, devrait accélérer l’action internationale contre le virus et la recherche scientifique, à l’heure où des voix s’élèvent pour critiquer la réponse jusque-là hésitante de l’agence onusienne.
A l’issue de cette réunion exceptionnelle, l’OMS estime qu’un lien entre ce virus Zika, transmis par un moustique, et la hausse exceptionnelle, en Amérique-du-Sud, de naissances de bébés atteints de microcéphalie, maladie congénitale empêchant le cerveau de se développer, est « fortement suspecté ». Zika est également soupçonné d’être lié au syndrome neurologique de Guillain-Barré (SGB).
Propagation « explosive »
Le virus, qui se propage de « manière explosive » dans les régions des Amériques pourrait à terme toucher trois à quatre millions de personnes, a chiffré l’agence onusienne. « Tous s’accordent sur le besoin urgent de coordonner les efforts internationaux pour poursuivre les investigations et comprendre mieux cette relation », a déclaré Margaret Chan, la directrice de l’OMS.
L’agence de l’ONU semble soucieuse de faire oublier les critiques liées à sa réponse jugée trop faible par beaucoup face à la récente épidémie d’Ebola en Afrique. « Les experts considèrent aussi que l’étendue géographique des espèces de moustiques qui peuvent transmettre le virus, l’absence de vaccin et de tests fiables, ainsi que le manque d’immunité de la population dans les pays nouvellement touchés (…) constituent des causes supplémentaires d’inquiétude », a poursuivi la directrice de l’agence.
Comme la dengue et le chikungunya, le Zika, qui tire son nom d’une forêt en Ouganda où il a été repéré pour la première fois en 1947, se transmet par une piqûre de moustique du genre Aedes aegypti ou Aedes albopictus (moustique tigre). L’OMS s’est abstenue jusqu’à présent de formuler des recommandations concernant les voyages dans les zones affectées par le Zika, soulignant que la prévention la plus efficace consistait à éliminer les eaux stagnantes où prolifèrent les moustiques, et à utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger.
radiocanada et agences