Guinée-Conakry, L’Agence Nationale de lutte contre la Corruption était devant les journalistes pour plaider en faveur d’une adoption de la loi anti-corruption par l’Etat guinéen.
«La présence de la corruption dans tous les secteurs de la vie guinéenne et à tous les niveaux, constitue une préoccupation nationale. C’est ce qui entraine l’affaiblissement des institutions républicaines et empêche la promotion humaine dans notre pays » a expliqué le Secrétaire exécutif adjoint, Sekou Mohamed Sylla.
La Guinée, poursuit-il, ne dispose toujours pas d’une loi anti-corruption. Pourtant, elle a ratifié la Convention des Nations-Unies sur la corruption en 2005 et celle de l’Afrique. La non application de ces conventions en Guinée, constitue un obstacle pour le bon fonctionnement de l’Agence Nationale de lutte contre la corruption, dit-il.
Pour l’heure, le rôle de l’Agence nationale anti-corruption ne se limite qu’à la sensibilisation à travers les débats. Ce qui est inefficace dans la lutte contre la corruption en Guinée.
«Il faut un moyen légal de répression » soutient-il. Parlant des difficultés rencontrées, il dira que «l’apparition de la maladie Ebola en 2014 a impacté, les activités de l’agence. Cela est dû au manque de financement et de la logistique, pour permettre à nos équipes de se rendre à l’intérieur du pays.»
Pour clore son intervention, M. Sylla recommande aux autorités guinéennes de respecter les conventions qu’elles ont ratifiées, « afin d’éviter à la Guinée de perdre des avantages d’ordre financiers et nominatifs.»
Aboubacar Soumah