Guinée-Conakry : Trois institutions de la République, en l’occurrence la HAC (Haute Autorité de la Communication), la Cour Constitutionnelle et depuis quelques heures, l’INIDH (Institution nationale indépendante des droits humains) sont sérieusement éprouvées par la mal gouvernance. L’on peut être amené à penser que l’argent de l’Etat, ou officiellement « la subvention », est la bombe atomique qui désagrège nos institutions.
Le nouveau chant de la mal gouvernance des institutions républicaines est en cours de composition ! C’est une missive, si vous voulez une lettre adressée au président de l’INIDH, Mamady Kaba, par ses plus proches collaborateurs qui confirment les rumeurs.
Les deux vices présidents et le Rapporteur général de l’institution invitent leur président à impulser une dynamique pour le bon fonctionnement de l’administration mais surtout exigent « un compte rendu de la gestion de la subvention reçue de l’Etat pour le bon fonctionnement ».
En avril dernier, le scandale financier autour de la Cour Constitutionnelle a fait le choux de la presse nationale. Les menaces des autres conseillers contre la gestion du président Kèlèfa Sall ont provoqué la mise en place d’un comité d’audit, note le journal Le Lynx, sous les auspices du conseiller du président de la République, chargé des relations avec les institutions.
Dans la gestion de Kèlèfa Sall, le comité d’audit révèle un manque à gagner se chiffrant entre 1 milliard 728 millions 323 mille 979 gnf et 2 milliards 096 millions 363 mille 979 GNF !
La HAC où trône dame Martine Condé, est la première institution dont la mal gouvernance de la subvention a été éventée.
En mars 2016, neuf (9)commissaires sur onze (11) de la Haute Autorité de la Communication (HAC) ont assigné la présidente de l’institution, Martine Condé, en justice, exigeant un audit financier de sa gestion de la subvention.
Cette subvention évaluée à 6 milliards de francs guinéens, ne profiterait qu’à la patronne de l’institution.
«Nous membres de la HAC nous n’avons reçu que 8 millions de francs guinéens par trimestre à titre de salaires. Elle l’a payé à trois reprises et un montant de 5 millions de francs guinéens une seule fois, avant la présidentielle » raconte notre source.
L’Etat doit-il continuer à libérer des lignes budgétaires pour ces institutions au regard de tout ce bruit autour de la mal gouvernance? Non. Des procédures plus transparentes doivent y être misent en place.
Ce qui reste inquiétant dans ces institutions, est désormais la cohabitation qui sera difficile entre les « présidents » et les autres membres. Cette atmosphère délétère liée à l’argent risque de plomber à jamais ces institutions, du moins dans leurs compositions actuelles.
Pire, cette hideuse image renvoyée par ces institutions à l’opinion devrait plus inquiéter.