Guinée-Conakry : L’ex ministre de la Réconciliation nationale, écarté du poste de vice président de l’UFDG, principal parti d’opposition, rejette le projet de manifestations « pacifiques » de l’opposition républicaine. Il l’a publiquement affirmé vendredi 15 juillet 2016 à Conakry.
« Une certaine classe politique menace encore d’organiser des manifestations de rue pour exiger dit-elle un dialogue avec le gouvernement. Durant cinq (5) ans, de 2011 à 2015, des manifestations monstrueuses ont été organisées, de nombreuses victimes ont jalonné ce parcours chaotique et violent de l’histoire récente de notre pays. De 2011à 2013, ces querelles se sont cristallisées autour des élections législatives, sur l’opérateur technique dans la composition de la CENI ‘’soulève Bah Oury.
Par rapport aux manifestations de l’opposition, il note qu’en dépit des conséquences fâcheuses, rien n’en résulte à la fin.
« En fin de compte, ils signent -opposition et pouvoir, ndlr- un arrangement du dit accord de 13 juillet et là, ils acceptent que le couple d’opérateurs techniques de la CENI Waymark-Sabary. Pourquoi pendant 2 ans, mener des gens dans la rue avec tout ce qu’il y a de destruction en vies humaines et en biens pour après revenir là-dessus, comme s’il n’a jamais eu de vie humaine qui ont été perdue? Je pense qu’il faut du sérieux ».
Bah Oury regrette la même situation pour les élections législatives et la présidentielle de 2015. Il ironise que les opposants se sont bien « partagés le pouvoir » avec la mise en place des délégations spéciales.
« Leadership de l’UFDG »
« Nous voulons récupérer le leadership de l’UFDG, pour lequel on a fait tant de sacrifices » rappelle l’un des fondateurs de ce parti, aujourd’hui mis à la porte.
« La faiblesse de la Guinée » à l’en croire, dépend de la faiblesse des » contre-pouvoirs » . Pourtant, « le pays a besoin d’un contre pouvoir fort’’ voit-il
M Bah Oury, ajoutera ensuite qu’ils-fondateurs de ce parti- ont eu tort d’accueillir Cellou Dalin Diallo dans l’UFDG. « Le temps du changement est venu, l’institution de l’UFDG doit changer de mains et certains hommes ont déjà dépassé le processus démocratique et doivent quitter ».