«Après l’examen du chronogramme par la conférence des présidents des commissions, il est soumis à la plénière pour adoption. Donc, une fois que le chronogramme est adopté, l’Assemblée estime que les ministres de la République sont informés.»
Ainsi s’exprimait le président de l’Assemblée nationale le samedi 29 octobre dernier enfin de plénière consacrée à l’adoption des projets de loi pour la protection du patrimoine culturel et historique et du patrimoine routier. Deux textes qui ont été marqués samedi 29 octobre par le vote à l’unanimité des quatre vingt deux (82) députés présents à l’Assemblée nationale.
Mais un bémol tout de même ! L’Honorable Kory Kondiano admet mal qu’à la plénière du vendredi 28 octobre dernier, trois textes de lois n’auraient pu être adoptés, à cause de l’absence des ministres de la République concernés. Alors même qu’ils devraient affronter les débats devant les députés pour défendre les projets de lois concernant leurs départements. Idem le jour suivant, samedi 29 octobre, où les élus se sont vu également obligés de recaler deux autres textes pour les mêmes motifs : l’absence des ministres devant répondre pour débattre du bien fondé des projets de lois transmis à l’Assemblée nationale par le gouvernement auquel ils appartiennent pourtant.
En dépit du fait que lorsque le chronogramme de l’Assemblée nationale ait été adopté, il est de facto transmis au secrétaire général du Gouvernement. Lequel, à en croire M. Kondiano, aura la charge d’informer les ministres de la République de leur programme de passage devant les députés. ‘’Ce n’est pas à l’Assemblée de faire cela. Donc, lorsqu’en retour nous convoquons un ministre qui nous a saisis pour nous prononcer sur le texte qui nous est soumis, dans son intérêt, dans l’intérêt du pays et celui du peuple que nous représentons ici, il doit venir», insiste le président de l’Assemblée Nationale sur un ton colérique.
Et dorénavant, ajoute-t-il, ferme, si d’aventure un ministre convoqué ne se présente pas, «nous allons prendre des dispositions pour renvoyer aux calendes grecques les textes pour lesquels nous sommes saisis ».
Pourquoi? «Parce que, dit-il, le peuple dit que nous ne travaillons pas. Si nous ne travaillons pas, c’est parce que les ministres ne se présentent pas et ils nous mettent en chômage», répond le président de l’AN qui s’adresse enfin à la presse en ces termes : «Allez dire au peuple que nous sommes disposés à travailler, mais les ministres ne nous donnent pas le travail».
Nabilaye