Conakry,Guinée : Les professionnels de médias guinéens prennent part aux 45 èmes Assises de la presse francophone à Antsirabe( Madagascar). L’atelier 2 s’est focalisé sur un mal qui gangrène la corporation et qui a pignon sur rue dans la presse continentale et mondiale. Les panélistes guinéens ont eu leur mot à dire.
Un panel de professionnels des médias africains s’est prononcé sur ce qu’on appelle le ‘‘Nem Nem’’ en Guinée, ‘‘Takhalil’’ aux îles Comores, ‘‘Felaka’’ à Madagascar, ‘’coupage’’ en République démocratique du Congo, ‘’Enveloppe ou pot de vin’’ en France, ‘‘Gombo’’ au Gabon et au Cameroun, ‘‘Communiqué final’’ au Benin etc..
Selon notre confrère de « Lecourrierdeconakry », c’est le directeur général adjoint du quotidien national « Horoya » qui a pris la parole pour mieux camper la situation qui prévaut dans son journal, mais aussi dans les médias d’Etat de la Guinée.
« Les journalistes de Horoya ont un statut de fonctionnaires. Les dirigeants du journal n’ont pas toute la liberté managériale pour aller à la recherche d’autres fonds. C’est une situation qui expose les journalistes au phénomène du ‘’Nem Nem’’ parce qu’ils n’ont pas suffisamment de ressources.»
Notre confrère de poursuivre que Sékouna Keita fait une proposition qui est celle de permettre aux medias d’Etat de passer de leur statut de médias classiques à des médias modernes et compétitifs, avec un statut d’entreprise. Cette formule, selon lui, permettra de générer des ressources.
A noter que le ministre guinéen de la Communication, Rachid N’Diaye, prend part à cette importante rencontre de la presse francophone tout comme plusieurs patrons de médias privés.
« Précarité »
La précarité économique des médias, et le combat pour le respect des droits et des libertés de la presse sont les deux principaux sujets qui sont revenus dans les différents discours lors de la cérémonie d’ouverture des 45èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf).
Les Assises de l’Union internationale de la presse francophone se sont ouvertes le 20 novembre, à Antsirabe (Madagascar). Dès l’ouverture, le thème retenu pour cette rencontre a été senti dans les différents discours dont la plupart ont porté sur la précarité, la liberté et les droits de la presse. Placées sous le thème : «L’économie des médias dans les pays francophones», ces assises seront l’occasion d’échanger durant ces 4 jours sur la situation des médias.
La précarité économique des médias, et le combat pour le respect des droits et des libertés de la presse sont les deux principaux sujets qui sont revenus dans les différents discours lors de la cérémonie d’ouverture des 45èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf).
Faisant le lien entre ces deux questions, certains intervenants soulignent que la précarité économique peut saper la liberté de la presse. Selon le président de l’Upf, «les conditions pour une liberté de la presse pleine et effective ne sont pas réunies dans les pays en développement».
De même, il souligne que les pratiques qui s’installent dans les rédactions sont la raison d’être de ce questionnement. Abondant dans le même sens, la présidente de la section Upf de Madagascar souligne que le «contexte de précarité est un handicap à l’émergence d’une presse libre et indépendante».
Guinéetime avec le Courrier de Conakry