Conakry, Guinée : Le chanteur guinéen, vivant en France, Seyni Kouyaté a sorti ce mois de novembre qui s’achève, un double album acoustique, disponible sur plusieurs plateformes de vente en ligne. Mais ses sept oeuvres musicales sont moins connues dans son pays natal.
Il se présente lui-même comme un véritable griot. Celui qui est né avec la musique.
Depuis 1992, debut de sa carrière musicale en solo, Seyni « Yéliba » qui joue différents instruments de musique, a sorti sept albums.
A part son titre « Mon beau village » qui a fait un véritable carton, partout comme en Guinée, Seyni semble avoir mal à la Guinée.
Pas de concerts, pas de reproduction officielle de ses CD en Guinée. En dépit de toutes ses démarches menées sur le terrain, à l’occasion de ses séjours au pays. Producteurs, promoteurs bref le petit monde du show-biz semble avoir des « portes fermées » devant le natif de Madina Oula.
Ce qu’il perçoit telle une « mafia » dans le secteur culturel.
« Je ne cesse de proposer mes albums en Guinée pour qu’ ils y voient le jour….Mais les portes sont fermées vraiment » confie à notre rédaction Seyni Kouyaté du groupe Seyni and the Yéliba.
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Voyant les promoteurs culturels guinéens faire la promotion en Guinée des artistes étrangers, par des concerts et autres invitations, notre interlocuteur pose des interrogations.
Pourquoi pas nous les artistes guinéens de la diaspora? En réalité, les fils du pays qui sont ambassadeurs du Rouge-Jaune-Vert à travers le monde?
Pour autant, djéli Seyni ne compte pas baisser les bras.La lutte continuera. Seyni Kouyaté doit, dans les mois prochains, séjourner en Guinée. Peut être que les lignes vont bouger.
Qui a dit que nul n’est prophète chez soi?
Seyni & The Yeliba se définit lui-même comme un groupe de reggae mandingue. Pionnier du mélange entre le reggae de Jamaïque et le balafon de Guinée, Seyni baptise sa musique reggae yankadi (le yankadi étant un rythme traditionnel de Guinée, qui signifie «Ici c’est bon»)