Le magazine américain dévoile son «guide pessimiste» pour l’année 2017 et cela n’a rien de très rassurant.
À quoi ressemblera le monde dans les semaines et mois à venir? Bloomberg s’est lancé, cette année encore, le défi d’imaginer les événements et les actualités qui pourraient bien être amenés à devenir réels au cours de l’année 2017.
Un «guide pessimiste» qui s’attache donc à prédire ce qu’il pourrait survenir de pire dans le monde, compte tenu du contexte actuel et des mutations économiques, géographiques, politiques ou militaires vers lesquelles nous nous dirigeons.
Si le travail auquel se livre Bloomberg est avant tout un exercice de fiction, rappelons qu’il est largement inspiré et lié à l’actualité du monde qui nous entoure. L’an dernier, dans son «guide pessimiste» de 2016, Bloomberg avait pu prédire le Brexit et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Le magazine avait également anticipé la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis, avant même qu’il ne soit désigné le camp républicain pour représenter le parti dans le scutin présidentiel. Deux projections majeures qui, faut-il le rappeler, ont bel et bien vu le jour au cours de l’année.
Le déclin de l’Europe
Pour l’année 2017, donc, Bloomberg prédit la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle française et, dans les mois qui suivent, la tenue d’un référendum sur une sortie de la France de l’Union européenne. À l’image du Brexit, voici le «Frexit». En Europe, le scénario n’a rien de réjouissant: le magazine prédit la fin de l’espace Schengen. L’espace de libre circulation sans contrôles aux frontières au sein de l’Europe n’est plus.
En Allemagne, Angela Merkel perd les élections. En Italie, le leader du Mouvement 5 Étoiles, Beppe Grillo, se hisse au pouvoir et lance l’idée d’un référendum pour la réintroduction de la lire italienne. Au Royaume-Uni, Theresa May, elle, se voit depassée et surpassée par un candidat de la ligne dure du Brexit, après que les discussions sur la mise en place du Brexit n’aboutissent à quelque chose de concret. En Grèce, la crise économique persiste mais, cette fois, aucun renflouement n’est prévu, ajoute Bloomberg.
Un Donald Trump tout puissant
Aux États-Unis, la popularité de Donald Trump monte en flèche, notamment grâce à une importante réforme fiscale. En annulant des acquis de Barack Obama, Donald Trump se heurte toutefois à de grands mouvements de protestation réunissant des étudiants, des activistes du mouvement Black Lives Matter et des anciens membres d’Occupy Wall Street et des anarchistes. C’est depuis la Californie que l’opposition politique contre le nouveau président américain s’organise.
Un «Calexit» voit ainsi le jour pour protester contre l’absence de mesures environnementales. En tête de ce mouvement d’opposition, Elon Musk et Sheryl Sandberg, deux célébrités en lesquelles l’Amérique commence à voir des candidats potentiels pour le scrutin de 2020.
Donald Trump suspend l’adhésion des États-Unis à l’Otan puis aux Nations unies. L’État islamique profite de ce désengagement international pour étendre son influence en Asie centrale et étend son emprise en Afghanistan, notamment grâce au trafic de drogue. Après que le monde découvre que la Corée du Nord est finalement en mesure de pourvoir ses missiles de l’arme nucléaire, la politique et l’influence des États-Unis en Asie s’effondre et pousse Donald Trump à demander de l’aide à la Chine.
Parmi les autres scénarios envisagés par Bloomberg, on retrouve une retour en grâce sur la scène internationale de la Russie de Vladimir Poutine, mais également des révélations sur des dispositifs d’écoute intégrés dans les objets connectés fabriqués par Amazon, Apple et Google. Donald Trump recule sur le processus de normalisation des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, ce qui pousse l’île à réouvrir ses portes aux services de renseignement russes à La Havane.
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