Plusieurs dizaines des femmes manifestent devant le marché nouvellement inauguré par le président Alpha Condé. En cause, les places qu’Alpha Condé leur a promises sont inaccessibles ce jeudi matin 15 décembre.
Le samedi 10 décembre, à l’inauguration du nouveau marché moderne situé au quartier Dabondy dans la commune de Matam, le chef de l’Etat aurait promis des hangars situés dans l’enceinte dudit marché aux femmes vendeuses et gratuitement selon des témoignages recueillis sur place auprès des femmes en colère. Mais contre toute attente, ces femmes arrivent ce matin au marché, et on leur a empêché d’accéder dans les locaux.
Pis, on leur demande de payer de l’argent et de fournir des dossiers. Voilà ce qui, selon des témoignages recueillis, a provoqué l’ire des femmes pour la plupart résidant aux quartiers riverains (Dabondy, Matam, Bonfing) au marché nouvellement inauguré. Quand nous quittions les lieux pour rallier le siège de la commune de Matam pour des négociations, la circulation était toujours bloquée par les manifestantes.
Négociations
Alors qu’il fait – 14heures-, en plus des autorités communales, certaines autres autorités sont venues en renfort pour tenter de calmer la situation. Parmi elles, le gouverneur de la ville de Conakry et le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale.
Une délégation des femmes manifestantes est en ces moments en négociations avec les autorités au siège de la commune de Matam. Du reste, au moment où nous mettions cet article en ligne. Certaines femmes qui s’impatientent disent que si elles ne sont pas satisfaites des résulats des négociations, elles reprenent le sit-in devant le marché incriminé. Et une vieille femme manifestante que nous avons interrogée de menacer: » Si on n’obtient pas satisfaction aujourd’hui, on va marcher demain [ndlr: vendredi 16 décembre] avec des foulards rouges, des pagnes rouges et piments rouges… »
Nabilaye