«Yes we can. Yes we did. Yes we can! » Barack Obama a fait ses adieux à l’Amérique dans la nuit de mardi à mercredi à Chicago, au cours d’un discours passionné, optimiste et résolument tourné vers l’avenir.
Le Président américain a pris le contre-pied de ceux qui estiment la démocratie américaine en déclin. Elle est vivante, selon lui ; aux Américains d’en être les «gardiens » actifs mais vigilants.
«La démocratie peut flancher lorsque nous cédons à la peur », a-t-il prévenu, dénonçant toute forme de repli sur soi… une critique à peine voilée aux risques que pose la prochaine administration.
Jugeant l’Amérique «meilleure et plus forte aujourd’hui » que lorsqu’il est arrivé au pouvoir, Barack Obama n’a souligné que les aspects positifs de ses deux mandats – la bonne santé de l’économie américaine, sa réforme de l’assurance-maladie, la lutte contre le changement climatique – et n’a qu’effleuré le bilan peu flatteur de sa politique étrangère.
Essuyant une larme en rendant un hommage appuyé à sa femme Michelle, à son vice-président et vieux complice Joe Biden et à ses équipes, Barack Obama a remercié une dernière fois les Américains. «Ce fut l’honneur de ma vie de servir pour vous. Je ne m’arrêterai pas de le faire. En fait, je serai là, avec vous, en tant que citoyen, jusqu’à la fin de mes jours. »
Au tour de Trump. Déjà l’attention se tourne vers son successeur : Donald Trump tient mercredi sa première conférence de presse depuis son élection. A neuf jours de son investiture, le président élu présentera les dispositions juridiques prises pour assurer son retrait des affaires, comme il l’a promis, et éviter tout risque de conflits d’intérêts durant sa présidence.
Mais l’essentiel des questions des journalistes portera sur ses relations avec la Russie : les médias américains ont révélé cette nuit un rapport affirmant que les Russes possédaient des informations compromettantes sur Donald Trump et qu’ils ont eu des contacts avec des membres de l’équipe du milliardaire durant la campagne. Le renseignement américain est au courant depuis plusieurs semaines, il n’a pas confirmé la validité des allégations mais a jugé la source de ces informations, un ex-agent du contre-espionnage britannique, suffisamment fiable pour en avertir la semaine dernière Barack Obama et Donald Trump.
«De fausses informations ! » a déclaré sur Twitter le président élu.
l’opinion