
Au retour d’un congé forcé d’un peu plus d’une semaine que leur ont imposé les autorités éducatives guinéennes, des élèves auront été peu ou plus surpris de voir les classes vides d’enseignants ce lundi 13 février.
Lesquels sont en grève de protestation contre la précarité ambiante de leurs conditions d’existence et de travail.
A Matoto, une des communes de Conakry, la capitale, un mouvement d’humeurs s’était brièvement signalé.
Et coïncidence aidant, Dr Ousmane Kaba, président du parti des démocrates pour l’espoir (PADES), fondateur d’Université privée de la place sur les « grandes gueules » ce lundi matin.
Nos confrères, actualité oblige lui ont posé la question relative à la déliquescence du système éducatif du pays. Voici son analyse:
« Le cycle primaire est là où il y a effectivement des problèmes. C’est la base. La Guinée est victime de beaucoup de réformes improvisées dans le passé qui se sont répercutées sur la faiblesse des niveaux du cycle primaire. Et ça, c’est un gros problème. Parce que je le sais. Nous avons un cycle universitaire, vraiment nous avons une proportion d’étudiants qui n’ont pas le niveau. Mais nous faisons ce que nous pouvons (…) Mais l’amateurisme dont il faut parler, je ne peux pas m’empêcher, vu ce qui se passe au niveau des universités privées. C’est le jour de la rentrée cette année que le ministre de l’Enseignement supérieur est venu pour nous dire : ‘moi, ministre de l’Enseignement supérieur, je décide, je décrète, à partir d’aujourd’hui, vous ne faites plus d’ingénierie’, dans un pays qui manque de technicien. ‘Vous ne faites plus de Médecine dans un pays d’Ebola, d’Arabe. Vous ne faites plus tourisme’ dans un pays qui est incapable de construire des écoles. Et il fait cela le jour de la rentrée, sans discutions préalables avec les acteurs. C’est vraiment ce genre d’amateurisme qui fait que l’éducation ne peut pas marcher. »
Pour rappel, dans la même émission, sur le positionnement politique de son PADES, Dr. Ousmane Kaba a dit que son parti n’est nulle part. Ni de la mouvance, ni de l’opposition ni du centre. Et pourtant il va bien falloir qu’il définisse son positionnement politique pour avoir une place dans les assises ou dialogues politiques. A quel titre va-t-il sièger à la faveur des prochaines concertations politiques. Mieux, dans la constitution guinéenne, nulle part n’est pas un positionnement politique.