Michael Flynn était au centre d’une controverse pour avoir évoqué avec des diplomates russes les sanctions visant Moscou, sans avoir de fonction officielle.
Moins d’un mois après son entrée en fonction, l’administration Trump a connu, lundi 13 février, sa première crise. Elle a été sanctionnée par la démission du conseiller à la sécurité nationale, un rouage essentiel de la Maison Blanche que le milliardaire avait confié à un fidèle de la première heure : l’ancien général Michael Flynn.
Ce dernier avait été fragilisé par des révélations embarrassantes visant une conversation téléphonique qu’il avait eue avec l’ambassadeur de Russie à Washington, Sergey Kislyak, avant que M. Trump accède à la Maison Blanche. Accusé d’avoir menti sur sa teneur, M. Flynn n’a eu d’autre choix que de se retirer. Jamais, par le passé, un responsable à un poste aussi élevé n’avait été contraint à une telle démission dans un délai aussi rapide.
Le 29 décembre, après l’annonce de sanctions par l’administration de Barack Obama en représailles à des interférences russes dans la campagne présidentielle, M. Flynn s’était en effet entretenu avec le diplomate russe. Par la suite, et à la surprise générale, Moscou avait choisi de ne pas répondre aux expulsions de fonctionnaires russes par des mesures similaires, comme c’est la pratique.
- Flynn avait-il violé une loi américaine en intervenant dans un différend en cours opposant les Etats-Unis à un pays étranger ? Avait-il assuré à son interlocuteur que le climat changerait du tout au tout avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche ? L’avenir de M. Flynn à son poste est rapidement devenu dépendant des réponses à cette question. Interrogé le 8 février par le Washington Post, M. Flynn avait en effet assuré que la discussion avec l’ambassadeur n’avait pas porté sur les sanctions. Malheureusement pour l’ancien général, les services de renseignements disposaient d’un compte rendu attestant manifestement du contraire.
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