
Conakry, Guinée : Le bureau du Conseil National de la Jeunesse de Guinée a mis en demeure le ministre de la Jeunesse, Moustapha Naité, face à sa volonté à imposer un Conseil acquis à sa cause. Les membres de ce bureau lui donnent « un délai de 48 heures pour retirer son communiqué ».
Cette annonce a été faite ce mercredi 10 mai 2017, lors d’une conférence de presse à Conakry
Dans sa déclaration, Mariame Sy Savané, vice présidente du Conseil National de la Jeunesse de Guinée, a rappelé que c’est un communiqué en date du 8 mai 2017 du ministère de la Jeunesse qui a jeté de l’huile sur le feu. Ce « pour remettre en cause les acquis chèrement obtenus pendant les assises de Mamou. Or il se trouve que le ministre de la jeunesse a été de bout en bout associé à l’initiative et à l’exécution de certaines activités du projet des assises des jeunes de Guinée. »
« Fort malheureusement,poursuit-elle, nous sommes au regret de constater qu’en lieu et place de reconnaitre le bureau élu et remercier la jeunesse qui a montré qu’elle est capable d’agir sans aucun accompagnement, le ministre de la Jeunesse décide unilatéralement d’imposer un Conseil national de la jeunesse en violation de la charte africaine de la jeunesse et des procédures requises en la matière ».
Face à la presse, Savané prétend que dans tous les pays, le Conseil national de la jeunesse est mis en place par les jeunes.
« Nous sommes surpris et ahuris de voir le communiqué du ministère de la jeunesse qui empêche tout jeune qui n’est pas dans une association de jeunesse, de candidater à l’élection du CNJ. Cet acte d’exclusion en définissant des règles de jeu difficiles à satisfaire par les jeunes. Aussi, le communiqué demande aux jeunes membres des associations de se rapprocher d’un prétendu bureau spécial qui sera ouvert dans son département avec des agréments à jour. »
« Pourtant, révèle-t-il, l’opinion est témoin que depuis 4 ans, le ministère de l’Administration et de la Décentralisation ne délivre pas d’agréments. Alors, comment prétendre régler ces préalables avant la démarche qui sous-tend à la mise en place du CNJ.
Pour clore, elle affirmera que face à tous ces agissements tendant à hypothéquer le travail d’une frange importante de la jeunesse guinéenne, par sa voix, « l’organisation membre du Conseil national de la jeunesse, met en demeure le ministre Moustapha Naité à imposer un CNJ à sa solde et toutefois, lui donne un délai de 48 heures pour retirer son communiqué. Passé ce délai, les organisations de jeunesse du Conseil national de la jeunesse guinéenne, se réserveront le droit de prendre d’assaut son département pour demander son départ du gouvernement. »