Le PSG a officialisé jeudi soir la signature du contrat de cinq ans de Neymar. La fin d’un feuilleton haletant. Place au jeu !
La nouvelle saison de «Game of Thrones» devra s’accrocher parce que les 18 épisodes du feuilleton «Neymar, de Barcelone au PSG», valaient bien la somme de 222 millions d’euros ! C’est fini et le dernier opus s’est noué autour d’un scénario génial, rocambolesque, inattendu, renversant et avec un suspense presque insoutenable. Mais avant tout, on va spoiler : Neymar, qui arrive ce vendredi matin à Paris, est officiellement joueur de football du PSG depuis jeudi soir 21h30 et des poussières et jusqu’en juin 2022, peu avant la Coupe du monde organisée par le Qatar.
Il deviendra aussi dans la journée un résident atypique, confortablement logé dans un palace de la capitale, détenu par le Qatar. Suivi partout par son père et agent, il va rejoindre sa mère et sa soeur au Royal Monceau (Paris VIIIe) : la famille réunie comme le symbole d’un événement majeur et d’une nouvelle vie, d’un changement, une autre aventure. Mais surtout d’un événement heureux et d’un dénouement en forme de soulagement.
Aujourd’hui, son sourire parisien va conclure une séquence étouffante. Jeudi, il est longtemps resté cloîtré dans sa résidence barcelonaise, recevant la visite de Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG. Alors que des supporteurs brûlaient dans la cité catalane la tunique Blaugrana floquée à son effigie, c’est le ballet de ses avocats tirés à quatre épingles, costumes sombres et Panama sur la tête qui a agité cette transaction suivie par le monde entier et minute par minute, live tweets après live tweets.
Tout le monde l’a commenté, surtout José Mourinho qui n’allait pas rater ça : «On pourra utiliser le mot cher pour les joueurs qui vont être achetés à un certain prix alors qu’ils n’ont pas les qualités, explique le Portugais. Pour 200 millions d’euros, je ne pense pas que Neymar soit cher.»
C’est finalement au siège du FC Barcelone que la fameuse clause de 222 millions d’euros a été réglée par les juristes du clan Neymar. Peu avant 19 heures, les Catalans officialisaient la nouvelle : le Brésilien ne leur appartenait plus. Si ses avocats ont versé la pharaonique somme, c’est bien le PSG qui a réglé la note.
Le contretemps Javier Tebas
L’histoire aurait pu s’avérer plus simple et plus rapide. Mais dans la matinée, le feuilleton avait débuté entre crispation et tragicomédie. Ce transfert hors norme a permis à Javier Tebas, le président de la Ligue de football professionnel espagnole, de s’offrir une tribune pour raconter à peu près tout et n’importe quoi.
Le matin, il refusait l’argent des représentants de Neymar, ce qu’il n’a normalement pas le droit de faire selon ses propres textes. De l’obstruction pure et simple pour un dirigeant aux indignations sélectives. La suite est connue.
«L’ambition du PSG m’a séduit, autant que la passion et l’énergie qu’il suscite, a déclaré Neymar dans un communiqué du club. Je suis prêt à relever le défi. Dès aujourd’hui, je ferai tout pour aider mon équipe à gagner, ouvrir de nouveaux horizons à mon club et donner du bonheur à ses millions de supporteurs à travers le monde.» Le PSG a bouclé le transfert du siècle, financièrement, médiatiquement et nerveusement, en dix-huit jours.
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