Conakry, Guinée : Les statistiques sur la drépanocytose révèlent un taux de 11 à 12 pour cent de personnes atteintes de cette pathologie dans notre pays. Entretien avec un spécialiste….
Le 19 juin de chaque année est dédiée par les Nations unies aux personnes atteintes de drépanocytose. Cette pathologie est la première maladie génétique et héréditaire dans le monde, où plus de cinquante (50) millions de personnes vivent avec cette maladie soit en tant que porteurs sains, soit en tant que malades.
Comment se manifeste t-elle et quels sont les traitements liés à cette maladie? Votre quotidien en ligne a proposé pour une interview avec le docteur spécialiste en la matière.
Rencontré dans un centre de drépanocytose à Nongo, Docteur Mamady Dramé a donné les statistiques des drépanocytaires.
« C’est la première maladie génétique et héréditaire dans le monde. Y ‘a au moins trois cent mille enfants naissent chaque année dans le monde, et présentent la forme grave.
En Guinée, il n’y a pas de statistiques exhaustives, on a une approximation d’un nombre de porteurs sains et du nombre de maladie. Après la dernière enquête, il 11 % à 12 % de porteurs sains. Elle se transmet du père à l’enfant et de la mère à l’enfant » explique t-il.
Selon Docteur Dramé, cette maladie se traite au quotidien car les signes sont très faciles à détecter.
« La drépanocytose est une maladie qui se traite de façon palliative c’est à dire en fonction des signes détectés et en traitement curatif. Pour guérir définitivement la maladie, cela demande une ressource humaine hyper spécialisée. Cela passe par la greffe de la moelle osseuse, ou par la moelle de greffe du sang. Le traitement s’effectue nulle part en Afrique sub-saharienne. Il ne se passe qu’en Europe » révèle-t-il
Dans la salle d’attente, colonel Djanka Mansaré est père d’un drépanocytaire âgé de cinq (5) ans. Il raconte son calvaire bien avant qu’il ne tombe sur la bonne piste.
« Mon enfant a beaucoup souffert, on est passé dans plusieurs centres de santé où il a subit beaucoup de tests pendant des mois. A travers ces traitements de tâtonnements, je suis finalement tombé sur le meilleur centre. Depuis que je suis là, je peux dire que c’est un ouf de soulagement «
Dr Mansaré, regrette que la drépanocytose soit une maladie très peu connue par manque de sensibilisation des citoyens.
A cet effet, la consultation qui etait à 30 mille francs guinéens, a été rendue gratuite à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la drépanocytose qui sera célébrée en différé ce samedi 22 juin prochain.
Aminata Babou Condé