Conakry, Guinée : le successeur de Mariama Soguipah-ancienne DG de la SOGUIPAH- peut-il redresser cette unité industrielle qui emploie des milliers de guinéens? La question vaut son pesant d’or.
Surtout que depuis 3 voire 4 mois, les employés de la SOGUIPAH broient le noir. Personne, parmi ces pères et mères de familles, n’a pu toucher son salaire alors que chaque jour, ces employés de la SOGUIPAH sont fidèles à leurs postes.
Leur patience a cedé ces dernières heures. Et résultat, l’antenne de Conakry de la SOGUIPAH a été simplement bouclée. Les grognards demandent à Michel Bémy, directeur général, le paiement intégral des salaires. Et pour ne rien arranger, l’ancien Directeur national adjoint semble nier les faits.
« Ce qui se passe à Conakry est illégal, c’est un groupe d’individu qui est manipulé par des gens, par des mains noires. Ces individus voient leurs intérêts illégaux en train de disparaître. Ça c’est des représailles qu’on reçoit parce qu’on pose des actes assez forts dans le cadre de la gestion de cette entreprise », a-t-il expliqué à MosaiqueGuinée.
Mais le fait qui reste évident demeure l’incapacité de la direction générale à payer, à temps, les salaires.
Porté à la tête de la SOGUIPAH après la promotion de l’ancienne DG comme ministre de l’Agriculture, Michel Bémy a du mal à prendre ses marques.
Comme le montre les pancartes des revendications de ce matin, les voix s’élèvent à l’interne pour dénoncer les licenciements et affectations arbitraires.
» « Il faut que l’opinion soit éclairée pour dire que c’est parce que j’ai résilié le contrat de tous les transporteurs qui surfacturaient le transport de nos produits que tout ça intervient. Depuis octobre ou novembre, le transport ne se faisait plus. C’est le motif pour lequel ils ont grogné » trouve Michel Bémy.
Avec cette volonté d’affrontement exprimée, les jours prochains sont électriques à la SOGUIPAH.