Kankan, Guinée : Le décret rendant obligatoire le port de masque ou bavette donne du boulot aux tailleurs du pays. A Kankan, c’est la ruée dans les ateliers de couture. Constat.
Les citoyens font la queue dans les ateliers de confection des masques. Le port des masques de protection est devenu obligatoire en République de Guinée, c’est du moins l’une des annonces phares faites par le président Condé pour freiner la chaine de propagation de éradiquer la pandémie du covid-19 dans le pays.
Par peur de sanctions, les kankanka manifestent un engouement énorme dans l’achat des masques.
Au centre d’autonomisation des femmes (CAAF) de kankan, ils sont nombreux ces clients à s’en procurer.
« Comme le président a dit à la télé que le port des masques sera obligatoire et que les ateliers peuvent en fabriquer, c’est pourquoi je suis là ce matin pour acheter le mien et celui de mes employés avant le jour J. Je préfère celui local parce qu’il n’est pas à usage unique » nous lance, avec empressement, Bangaly CAMARA.

Assise derrière sa machine, la Directrice du CAAF, revient sur la qualité de tissu utilisé.
« Aujourd’hui, nous avons près de 600 masques que nous avons fait à base de coton. Nous travaillons exclusivement sur des cotons parce que c’est des matières nobles. Avec le coton, la transpiration se fait plus facilement. C’est de la fibre naturelle. C’est le seul produit qui peut aller réellement avec la peau comme le recommande les autorité » explique Mme Jeanne CONDE.
Au-delà de ce centre, le constat est le même dans les autres ateliers de couture où les clients se succèdent en grand nombre. Pour rappel, les contrevenants de cette mesure paieront une amende de 30000 francs guinéens.
Nana sékou Sékou CAMARA