Conakry, Guinée : le classement mondial de la liberté de la presse 2020, publié par Reporters Sans Frontières (RSF), place la Guinée au 110 ème mondial avec un score de +0,85 sur les 330,49 engrangés en 2019.
L’an passé, le pays était placé au 107 è rang mondial. Une année après, elle régresse de moins trois places dans ce tableau publié depuis 2002..
Selon RSF, le Classement mondial de la liberté de la presse permet d’établir la situation relative de 180 pays et territoires en matière de liberté d’information.
A l’en croire, la méthodologie du Classement s’appuie sur leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, d’environnement et d’autocensure, de cadre légal, de transparence et de qualité des infrastructures soutenant la production de l’information. Il ne s’agit pas ici d’évaluer les politiques gouvernementales des pays.
Cette année, voici ce que dit RSF de la liberté de la presse en Guinée.
Les journalistes dans la tourmente
« En Guinée, le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers la presse. Le président tient souvent des propos sévères envers les médias nationaux et internationaux, et les organisations de défense de la liberté de la presse.
Les autorités tentent régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir sous des prétextes administratifs ou juridiques. Ces dernières années, l’accréditation du correspondant de RSF et RFI a été suspendue à la suite d’une enquête sur la responsabilité présumée de militaires dans la mort de deux hommes.
Plusieurs journalistes étrangers ont également été contraints de quitter le pays après des accusations, notamment d’espionnage, montées de toutes pièces.
Malgré la dépénalisation des délits de presse, avancée notable pour la liberté de la presse dans le pays, il arrive encore que des journalistes fassent l’objet d’arrestations et de détentions qui peuvent durer plusieurs jours. La révision de la loi sur la presse annoncée par le ministre de la Communication inquiète les professionnels du secteur, alors que la loi sur l’accès à l’information adoptée en 2010 n’a toujours pas été promulguée. «