Conakry, Guinée : Célébrée cette année sous le thème « Solidaire plus que jamais’’, la journée internationale des travailleurs et travailleuses est fêtée cette année 2020 dans un contexte particulier dû à la crise sanitaire au COVID-19.
« Cette crise dans le milieu du travail provoque assez de difficultés« , a fait remarquer ce vendredi 1er Mai l’inspecteur général du travail. Alia Camara tire comme conséquences les impacts de cette crise sanitaire, les licenciements abusifs dans les entreprises et la mise en chômage technique de certains travailleurs.
« Nous sommes entrain de réfléchir pour faire en sorte que les conséquences puissent être amoindries pour l’ensemble des travailleurs guinéens. Parce que quand vous prenez le chômage technique, en dehors des conventions collectives et conformément aux dispositions du code du travail, quand un employeur met un travailleur en chômage technique, il doit le verser une prime de chômage technique de 30%. Donc, le défi ou la réflexion que nous sommes entrain de faire aujourd’hui, c’est de faire en sorte que cette prime de 30% puisse être rehaussée à 60 ou à 70% en faveur des travailleurs » propose l’Inspecteur général du Travail, Alia Camara.
Concernant le licenciement a aussi une idée. «C’est aussi une réflexion que nous sommes entrain de mener, le licenciement est autorisé par la loi. Mais compte tenu du contexte, du fait aussi de la faiblesse du pouvoir d’achat en Guinée, ce que nous souhaitons aussi, c’est faire en sorte à titre provisoire, que les procédures de licenciement concernant les travailleurs puissent aussi être suspendues » mentionne t-il.
L’inspecteur général du travail soutient que dans les jours à venir, un rapport sera présenté aux autorités pour qu’une décision soit prise dans ce sens.
Moise Rama Fils