Kankan, Guinée : Après plus d’un mois d’arrêt de cours, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique, est dans la recherche de solutions pour une reprise des cours malgré la menace du virus qui pèse assez lourd sur le pays.
Selon le chargé de communication de l’ université de Kankan, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique a envoyé une note circulaire à toutes les universités publiques du pays, demandant de remonter ou proposer des solutions de sortie de crise. C’est dans cette optique que les autorités universitaires de l’UJNK se sont rencontrées pour échanger des idées autour de deux questions inscrites à l’ordre du jour: « Comment éviter une année Blanche ? et « comment procéder au paiement du pécule des étudiants ?
« Nous avons reçu une correspondance officielle du MESRS en date du 06 Mai ayant pour objet, la communication de la liste des étudiants et des supports de cours suspendus du second trimestre 2019-2020. Ainsi l’université julius N’yerere de Kankan a engagé des échanges et des discussions par rapport à cette problématique. Ce jeudi dernier il y a eu des concertations au cours desquelles les responsables pédagogiques et administratifs se sont retrouvés autour de la table pour échanger sur la problématique de la continuité pédagogique de cette année. Donc il était question de discuter sur les modalités et stratégies à envisager en vu de remonter au MESRS la liste des étudiants et les supports de cours suspendus du second trimestre » affirme Kramo Condé.
Cet exercice, à l’en croire, aboutira à l’alimentation et à la mise à disposition d’une plateforme modale déjà développée dans ce sens. L’objectif général étant de sauver l’année universitaire.
« Je crois que le numérique sera effectivement utilisé. Pour l’instant, je m’abstiens de devancer les techniciens, les pédagogues qui sont entrain de travailler sur le document là. De toutes les façons, je peux vous rassurer qu’il n y aura pas d’année blanche. Les enseignants chercheurs vont déposer la version numérique de leurs cours respectifs sur la plateforme au niveau national. Après tout, on sera en mesure de vous dire comment la plateforme sera utilisée, quelles seront les modalités, comment les évaluations seront faites, comment les notes seront acheminées. On vous parlera de tout ça dans une semaine » éclaircit le chargé de communication de l’UJNK.
Dans plusieurs institutions d’enseignement supérieur du pays, les étudiants boursiers crient famine. Beaucoup de voix s’élèvent pour plaider le paiement des pécules.
« Il y a des pistes qui sont engagées au niveau du ministère, là aussi attendons de voir, et j’invite les étudiants à la patience à la retenue et à l’esprit de responsabilité. Tout est en bonne voie. Quand on aura l’information qu’il faut par rapport à la paie des bourses d’entretiens, on sera en mesure de communiquer cette information à la communauté universitaire. Pour le moment c’est une question de date » précise M. Condé.
En attendant une piste de solution heureuse pour les étudiants, il faut noter qu’à Kankan, la plupart des étudiants passent le plus clair de leur temps dans l’exploitation artisanale du sable et la conduite des taxis moto pour trouver de quoi vivre.
Depuis le mois de Mars dernier, l’université julius N’yéréré de kankan a fermé ses portes et fenêtres suite aux recommandations des ministères en charge de l’Education en Guinée. Une recommandation qui vise à se conformer à l’état d’urgence sanitaires décrété par le locataire du palais sekoutoureya pour faire face au coronavirus.
De kankan, Nana sékou CAMARA pour guineetime.com