Kankan, Guinée : La phobie de la maladie à coronavirus a, depuis son avènement, amené de nombreux patients présentant d’autres pathologies, à bouder les structures sanitaires de la ville de Kankan.
Pour beaucoup de citoyens, c’est là qu’on peut contracter le nouveau coronavirus. Une conception qui a fait chuter le chiffre d’affaires des centres de santé du Nabaya.
Au centre de santé Kabada II, le chef de centre, Dr Alpha Mamadou BAH, est témoin de cette situation.
« On a remarqué que la fréquentation a baissé. Ce sont les femmes en état de famille qui viennent seulement pour la consultation prénatale (CPN).
« Nous ne sommes pas équipés pour faire face aux cas suspects aussi. Nous ne disposons pas de kits de dépistage. C’est un grand risque que nous prenons en ce moment » regrette ce chef de centre de santé.
Même son de cloche au Centre de santé Titi CAMARA où nous avons constaté un manque criard de patients. De là, nous nous sommes rendus au Centre de santé Salamani qui fait exception parmi ces structures hospitalières de la ville.
« Dès le début de la pandémie, nous avons eu quelques problèmes parce que les patients ne venaient plus. Maintenant, après un mois, sincèrement nos activités ont repris comme d’habitude. Pour le moment tout va bien mais on est prudent. On exige le port des masques et les autres mesures barrières. Nous sommes suffisamment dotés de kits. Par contre, nous ne sommes pas équipés pour entretenir les suspects, c’est le CTE qui s’en charge » nous confie Docteur Wèrè SOROVOGUI chef du centre.
Comparativement à ce dernier, les agents de l’hôpital régional, commencent également à retrouver le sourire.
« Au départ, je peux dire que l’hôpital était stigmatisés mais maintenant, ça commence à aller » reconnait Dr Mamadi SOUARE chef service à l’hôpital régional de Kankan. Au terme de notre périple, il faut noter que même si quelques centres de santé du Nabaya font exception, nombreuses sont celles qui sont impactées par la pandémie.
La région de Kankan est relativement épargnée par la covid-19.