Conakry, Guinée : Rien ne va plus entre les enseignants des écoles privées et les fondateurs de ces dites écoles. Depuis l’apparition de la COVID-19, ces enseignements se sentent abandonnés par leurs employeurs sans moyens de subsistance.
Ils dénoncent le manque de paiement des salaires du mois de mars, et autres. Interrogé chez nos confrères d’espace FM dans l’émission les grandes gueules, le secrétaire général du syndicat des enseignants des écoles privées revient sur leur situation.
« Depuis le 18 mars 2020, la majeure partie des écoles n’ont pas payé les enseignants et imaginez deja une école qui n’a pas payé le mois pendant lequel les enseignants ont donné cours, ce n’est pas l’école là qui va payer Avril, Mai, et juin qui est en cours. Il y a aussi certains fondateurs qui ont payé l’intégralité des salaires mais ça n’atteint même pas les 5% donc c’est pour vous dire que ces fondateurs n’ont aucune sympathie, ont montré pendant cette période la limite qu’ils ont dans le cadre social, montré que c’est le matériel qui nous lie et pas le social » déplore le secrétaire général du syndicat des enseignants des écoles privées de Guinée.
Face à cette situation du moins dramatique, Pierre Doré accuse l’Etat de négligence.
« Les enseignants de Guinée souffrent mais ceux des écoles privées vivent l’enfer, depuis plusieurs années nous constatons que les écoles privées sont abandonnées par l’Etat parce qu’il n’y a aucune politique de gestion, les fondateurs font des enseignants ce qu’ils veulent » dira t’il.
De son côté le porte parole des fondateurs des écoles privées s’est dit préoccupé de la situation que les enseignants traverse.
« L’association des fondateurs d’écoles privées de Guinée reste solidaire aux enseignants des écoles privées, la situation dans laquelle on se trouve aujourd’hui est d’ordre général. Si les enseignants menacent de grève aujourd’hui et disent qu’ils ne rentrerons pas dans les salles de classes à partir du 29 juin, comment comptez vous que nous allons pouvoir recouvrir le peu de scolarité que nous avons à recouvrir pour faire face à ce problème. Au temps d’Ebola est ce qu’on a abandonné nos enseignants? jamais de la vie. Nous les fondateurs, nous menons un combat pour faire face à la situation des enseignants parce que nous nous retrouvons tous dans cette situation de crise. Il faut que les enseignants se battent d’abord à ce qu’on reprenne les cours à la suite de cela, on va faire face à leur situation, la plus belle femme du monde ne peut donner que ce qu’elle a« , fait comprendre Roland Sosu.
Ces enseignements revendiquent le paiement des mois impayés. L’année prochaine à la rentrée, ils demandent une augmentation de 100%, ainsi que leur déclaration et immatriculation à la Caisse nationale de sécurité sociale.