Conakry, Guinée : « Dans le sillage du Président Lansana Conté’’ est l’oeuvre de Boubacar Yacine Diallo qui ouvre son carnet de reportage.Dans un entretien accordé à une radio de la place, le journaliste et écrivain Boubacar Yacine Diallo est revenu sur le contenu de son tout dernier ouvrage intitulé.
Cette autre plume de l’ancien ministre de l’information, sous l’ère Conté, paru le mois de juin 2020 dans les Editions l’harmattan, relate les moments forts passés en tant que journaliste, auprès de celui-la qui a dirigé la Guinée pendant 24 ans. A rappeler que cet ouvrage n’est pas le premier du journaliste et écrivain Boubacar Yacine Diallo. D’autres comme ‘’ Yacine le Guinéen pour la patrie dans l’honneur’’ une biographie consacrée au premier député guinéen à l’Assemblée française parue en 1996.
Son deuxième ouvrage fut ‘’Guinée, d’un régime à l’autre’’ en 1997. Dans ce livre, il explique comment le pouvoir est passé du régime de Président Sékou Touré au régime du Président Lansana Conté. Puis, ‘’Larme de joie’’ publié en 2000. ‘’La Guinée, un demi siècle de politique (1945-2008)’’, ‘’Je m’appelle Conakry’’ , ‘’ La Guinée en quête de rupture’’ etc..
Dans ce nouvel ouvrage de 130 pages, l’auteur invite les jeunes journalistes reporters à s’inspirer.
Vous venez de mettre à la disposition de vos lecteurs un nouvel ouvrage, dites nous de quoi est-il question ?
Boubacar Yacine Diallo : Comme vous le savez, j’ai déjà écrit quelques livres sur le Président Lansana Conté et sur son pouvoir à Conakry. Par la suite, je me suis rendu compte qu’il y’avait tout un volet que je n’avais pas appréhendé et comme j’ai eu par bonheur, la chance de l’accompagner dans beaucoup de ses voyages à l’étranger, je me suis permis donc de rouvrir simplement mes carnets de reportages pour relater tout ce que j’avais vécu sur ses pas. C’est d’ailleurs le sens du titre ‘’Dans le sillage du Président Lansana Conté’’.
C’est une galerie de chroniques que j’avais faite à l’époque et que je n’ai fait que reproduire. Mais j’ai commencé quand-même à m’intéresse à son accession au pouvoir à Conakry. Je raconte, le 3 avril 1984 tel que je l’ai vécu, j’étais jeune journaliste. Je l’ai vécu d’abord dans l’enceinte de la RTG, puis au camp Boiro où l’on a libéré les prisonniers politiques sous nos yeux, puis au camp Alpha Yaya Diallo ou j’ai vu pour la première fois le Général Lansana Conté et puis par la suite, tout ce qui s’est passé. Et je raconte également, le 4 Juillet, la tentative de Putsch de Diarra Traoré telle que je l’ai vécue. Là également, je l’ai vécu pleinement avec le doyen Ansoumane Bangoura qui était à l’époque Directeur de cabinet du ministère de l’information et Albert Kourthoum qui était Directeur Technique de la radio. Nous avons vécu cette nuit du 4 juillet ensemble puis les jours suivants, je le raconte au présent dans ce livre.
Et ensuite mes premiers contacts avec le Président Lansana Conté comme je le disais tantôt au camp Alpha Yaya puis dans son bureau présidentiel avec d’autres journalistes. Par la suite, comme je l’ai accompagné à l’étranger, j’ai raconté quelques souvenirs, par exemple de son voyage à Cuba, notamment lorsqu’il avait visité la prison de Fidel Castro, toute l’émotion qui s’en était dégagée. Et puis je l’ai accompagné aussi en Corée du Nord à Pyong gyang, je l’ai vu avec Kim un Sung dans son Palais, puis avec aussi le Président Chirac, je raconte tout cela. Je raconte aussi un volet très important, ce sont les obsèques du roi Hassane 2 où le Président Lansana Conté était arrivé parmi les tout premiers et il a pris une place de choix.
Dans le livre, je raconte son périple américain, il y a passé une dizaine de jours à travers plusieurs Etats. Voilà quelques éléments que j’ai rapportés dans ce livre d’à peu près 130 pages.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous aviez pu faire face dans l’écriture ?
Je raconte ce que j’ai vécu au présent, c’est plus facile. Simplement, cela devrait inspirer les jeunes journalistes pour leur dire que c’est au moment où vous couvrez l’actualité que vous l’a suivez. Je raconte des choses au présent, c’est parce que j’ai archivé. Autrement, les faits peuvent être altérés, les dates peuvent être mélangées ou peut être vous pouvez vous tromper de date. Donc, c’est le lieu d’archiver au moment même où le fait se déroule et comme ça vous, prendrez la précaution par la suite d’écrire plus facilement des livres.
Donc, difficultés je n’en ai pas eu parce que je n’ai fait que rouvrir mes carnets de reportages.
Moise Rama Fils