’Conakry, Guinée : Avant de clôture la session parlementaire, les députés ont adopté le vendredi la loi portant sur la Haute Autorité de la Communication. Selon le contenu de la loi amendée sur la HAC, le Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée n’aura pas droit à une représentation au sein de cette institution.
Joint ce lundi 6 Juillet 2020 par notre rédaction, le secrétaire général de ce syndicat ne cache pas sa déception. Sidi Diallo, secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse Privée de Guinée, accuse certains patrons de presse de faire barrage à leur démarche auprès de l’assemblée.
«Nous sommes très déçus de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale. C’est bien certains patrons de presse qui ont fait des manœuvres afin d’empêcher l’arrivée du SPPG à la HAC en allant rencontrer le président de l’assemblée, le Président de la Commission des lois pour aller nous discréditer dans le vide » accuse le bouillant syndicaliste.
« Nous sommes également déçus du fait que le Président de l’Assemblée nationale (Honorable Amadou Damaro Camara ndlr) lui-même, n’ait pas accepté de nous recevoir au-moins pour nous écouter pour qu’on puisse lui expliquer pourquoi nous voulons aller à la HAC. Le Président de la Commission des lois, le nommé Kandet, lui aussi n’a jamais accepté qu’on se rencontre pour lui signifier les véritables raisons de notre démarche » s’est offusqué le numéro 1 du SPPG.
Pourtant, dans sa déclaration, samedi dernier, le président de l’Assemblée ne reconnait aucun rendez-vous pris avec le SPPG.
Contrairement à ses affirmations, Sidi Diallo ajoute que les patrons de presse ne sont pas les vrais représentants des journalistes au sein de cette institution de régulation des medias.
« Ils ont juste écouté les patrons qui sont allés les voir, ils sont restés sur la position des patrons qui leur ont raconté des contre-vérités en disant qu’ils sont à la HAC au nom de tout le monde. Alors qu’on sait très bien que ces patrons sont là-bas pour défendre que leurs propres intérêts » persiste Sidi Diallo.
Le nombre de représentants du chef de l’Etat a augmenté au sein de la HAC. La nomination du Président de cette institution sonne comme un véritable recul de la démocratie et une véritable menace pour la liberté de la presse en Guinée a estimé Sidi Diallo. Il promet de continuer son combat pour la défense des intérêts des journalistes.