Au moins une personne a été tuée et 25 autres blessées dont 6 dans un état grave, ce vendredi 10 juillet à Bamako lors de la manifestation de milliers d’opposants appelant à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Violente manifestations ce 10 juillet dans la capitale malienne, Bamako. Ces manifestants anti-gouvernementales, poussés par un groupe d’opposition, M5 demande la démission du président malien Ibrahim Boubcar Keita.
Des manifestants ont pénétré dans les bureaux de la télévision d’État, brûlé des pneus et barricadé des routes dans la capitale, Bamako.
Sous la pression des précédentes manifestations massives demandant sa démission, le président Ibrahim Keita a promis, mercredi dernier, de réformer la Cour constitutionnelle. Mais le Mouvement du 5 juin, connu sous le nom de M5, a d’autres exigences.
Le M5 et les leaders de l’opposition demandent également la dissolution de l’Assemblée nationale et la formation d’un gouvernement de transition dans cette nation d’Afrique de l’Ouest.
Organiser des élections
Le M5 a récemment renoncé à demander la démission de Keita, mais certains manifestants ont quand même réclamé vendredi.
La cour constitutionnelle a provoqué des tensions politiques car elle a déclaré les résultats officiels après la tenue des élections législatives en avril. Plusieurs dizaines de candidats affirment que ces résultats diffèrent des résultats des bureaux de vote.
Une mission de la CEDEAO, l’organisation sous régionale a suggéré au gouvernement malien de tenir à nouveau des élections dans les localités où les résultats sont contestés.
Le Mali a été incapable d’endiguer l’insécurité et la violence plus de sept ans après qu’une opération militaire menée par la France ait chassé les extrémistes islamiques du pouvoir dans le nord.
Gouvernement civil de transition
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui doit se retirer en 2023, est arrivé au pouvoir en 2013, l’année suivant le renversement par un coup d’État du leader malien, Amadou Toumani Touré. Cette crise a créé un vide au niveau du pouvoir qui a permis à une insurrection islamique de s’installer dans le nord. Le leader du coup d’État Amadou Haya Sanogo a ensuite cédé le pouvoir à un gouvernement civil de transition après la pression internationale.
Malijet.com et France24