Conakry, Guinée : Qu’est-ce qu’il faut pour réduire le taux d’analphabète en Guinée ? Sur la question, la cheffe de division Education non formelle à la direction de l’Education nationale opte pour l’alphabétisation numérique.
Hadja Djamilatou Sow estime que cette méthode serait la mieux appropriée pour inverser la tendance. Elle l’a fait savoir dans un entretien accordé à la rédaction de nos confrères de Nostalgie Guinée.
«J’ai toujours émis l’idée de passer à l’alphabétisation numérique, ça fait 4 ans mais on ne m’a pas écouté. Je crois en l’importance de l’alphabétisation numérique parce qu’aujourd’hui, l’informatique c’est l’outil le plus utilisé même dans les campagnes. Et avec l’outil informatique, on peut donner des cours d’alphabétisation même par téléphone, on n’a même pas besoin de se déplacer. Et c’est pourquoi j’aurais voulu qu’il y ait des échanges d’expériences entre la Guinée et les autres pays parce qui sont en avance. Si je prends l’exemple de la Côte d’ivoire, la première fille analphabète c’est elle qui a initié l’alphabétisation numérique et sa méthode a été appréciée et brevetée par l’UNESCO » argumente le point focal de la fondation Karanta en Guinée
Hadja Djamilatou Sow invite de ce fait, l’Etat guinéen à soutenir ce projet qui sera une innovation dans le domaine de l’éducation non formelle en Guinée. Elle appelle également à une synergie d’action entre les départements ministériels qui interviennent dans ce domaine.
«Je demande à l’Etat de nous accompagner. Ils sont toujours là pour nous mais on a des innovations qui ont besoin d’accompagnement. Aujourd’hui chez nous; il y a des ministères qui font de l’Alphabétisation (Santé, Agriculture et Affaire Sociale) mais il n’y a pas de synergie entre nous. Si on travaillait ensembl,e la Guinée serait aujourd’hui à 40% d’analphabète » a-t-elle martelé.