Conakry, Guinée : Le Front National pour la Défense de la Constitution a, à nouveau, appelé les citoyens de la capitale Conakry et ses périphéries à des manifestations le 6 Aout prochain, au même moment que se tiendra la convention du RPG Arc En Ciel qui déterminera si le Président Alpha Condé sera le candidat ou non du parti au pouvoir.
L’honorable Alhousseyni Makanéra Kaké, membre du parti au pouvoir, réagit dans cet entretien à plusieurs questions d’actualité.
Guinéetime : Que pensez-vous de la nouvelle manifestation annoncée du FNDC le 6 Aout ?
Alhousseiny Makanéra Kaké : c’est vraiment une grande déception. D’abord, je voudrais attirer votre attention que le FNDC n’existe pas et il n’a jamais existé. C’est l’UFDG qui s’est déguisée en FNDC qui avait prédit, qu’il n’y aurait ni les élections législatives encore moins la nouvelle constitution. Aujourd’hui, on a une nouvelle assemblée nationale qui est installée, on a une nouvelle constitution qui a été votée et promulguée et c’est ce qui est entrain de régir la vie de la nation guinéenne.
Moi je pense que cela devait les interpeller pour leur faire comprendre qu’ils ne peuvent rien contre la volonté du peuple souverain de Guinée et c’est la meilleure façon pour eux aujourd’hui, de contribuer au développement de la démocratie et le développement socioéconomique de notre pays. Mais dire qu’ils vont tenter de manifester pendant qu’il y’a la maladie Coronavirus en Guinée, je ne crois pas que le pouvoir ou le gouvernement puisse accepter cela. Pas, parce qu’ils (Gouvernement ndlr) ont peur de la manifestation du FNDC, mais c’est tout simplement les protéger et protéger la population.
Cette manifestation du 6 Aout est prévue au même moment où le RPG ARC En Ciel tiendra sa convention…
Vous savez, nous on n’est pas contre à ce que les gens tiennent leur convention. En tenant les conventions, on est bien capable de respecter les mesures barrières édictées par les scientifiques. Mais lorsque vous dites que c’est une manifestation de rue, là, vous ne pouvez plus respecter les mesures barrières, c’est pourquoi le gouvernement est contre.
L’opposition parlementaire qui siège comme vous à l’assemblée nationale dit qu’elle n’est pas d’accord avec une nouvelle candidature du Président Alpha Condé. Que répondez-vous à ces opposants réunis au sein de l’Alliance Patriotique ?
Eux-mêmes ont répondu à la question. Ils ont posés l’équation et l’on résolut. Si on est démocrate, la loi ouvre un droit à un citoyen et comment vous, vous pouvez vous opposer a cette loi ? Soit, il a droit, vous le laissez faire, soit il n’a pas droit et puis vous vous opposez. Mais à partir du moment vous reconnaissez que la constitution lui reconnait ce droit, donc le débat est clos. Moi je pensais qu’ils n’ont rien à dire c’est pourquoi ils se sont mis à raconter des histoires comme ça. Sinon cela ne mérite vraiment pas un débat, même un commentaire.
Pensez- vous qu’aujourd’hui que le Président Alpha Condé est le bon choix pour le RPG Arc En Ciel et la CODEC ?
Pas seulement pour nous, mais pour la Guinée Alpha Condé est le très bon choix. Vous savez, nous avons besoin de la stabilité et de l’unité nationale. Nous avons besoin de quelqu’un qui va ouvrir ses bras, non seulement ses bras mais tout son cœur pour le peuple de Guinée et c’est cet homme qu’il faut trouver. Et si ont l’a cherché, on l’a trouvé aujourd’hui. En tout cas, parmi les potentiels présidentiables, seul Alpha Condé remplit toutes ces conditions. Nous avons en Guinée certains partis politiques qui cristallisent toutes les haines du pays, il sera vraiment une catastrophe pour nous d’admettre même une seconde que ces gens-là puissent prendre les rênes du pouvoir en Guinée pour organiser une vengeance.
Mais avec une candidature du Président Condé avec toutes ces contestations, est ce que cela ne risque pas de créer une situation d’instabilité dans le pays dans une sous-région déjà très instable ?
Je voudrais vous dire que peut être c’est le nom qui a changé, les mêmes personnes qui disent qu’elles sont opposées à la candidature du Président Condé, l’étaient déjà avant son élection en 2010. Ces sont les mêmes personnes qui s’étaient opposées au moment où il voulait renouveler son mandat. C’est bien les mêmes personnes qui se sont opposées au vote de la nouvelle constitution et les élections législatives.