Conakry, Guinée ! L’association guinéenne des tenanciers de bars n’a pas attendu longtemps pour répondre au ministère de la Sécurité qui menace de trimbaler devant les barreaux tout gérant de restaurants, bars et hôtels qui va rouvrir son espace au public sans une décision des autorités.
Cette association a fait savoir ce vendredi à l’État que les tenanciers de ces structures sont des entrepreneurs qui emploient 15 mille personnes directes à travers tout le pays.
Face à la presse, elle a souligné que les restaurants, bars, night-clubs et hôtels sont certes des lieux de loisirs mais ce ne sont pas des lieux de vagabondage et de délinquance.
« Nous avons appris à travers les médias les mesures draconiennes prises par les autorités sécuritaires du 4 août 2020, l’AGT tient à rappeler que certes les restaurants, bars, night-clubs et hôtels sont des lieux de loisirs mais ce ne sont pas des lieux de vagabondage et de délinquance. Les tenanciers de ces structures sont des entrepreneurs qui s’acquittent des taxes, des impôts et tout autre taxe fixée par l’État. Donc nous contribuons de ce fait à renflouer les caisses de l’État et participons pleinement au développement économique de notre pays » indique Valy Sakho,président de l’AGTP
Ailleurs les tenanciers ont fait des requêtes à l’endroit des autorités du pays et singulièrement au président de la République
« Qu’elles (les autorités) acceptent de conjuguer le même verbe que nous, acceptent de libérer des amis qui sont dans l’erreur…S’il faut qu’ils payent des amendes, nous le ferons mais leur place, ce n’est pas la prison. Qu’ils acceptent de communiquer avec nous. L’AGT invite le président à officialiser l’ouverture de nos structures respectives le 15 Août tout en mettant en place des règles et mesures à adopter; mettre en place un système de contrôle tripartite (ANSS, Tenanciers et service de Sécurité). Nous sollicitons à notre ministère de tutelle d’instaurer un dialogue franc avec son homologue de la sécurité pour la prise en compte de nos préoccupations » souhaite l’AGT.
Oumar Camara