Dubréka-Guinée : Avec plus de 45 unités industrielles installées dans la préfecture de Dubréka, le manque d’emploi persiste toujours dans la localité. La jeunesse de cette préfecture se dit être confrontée au chômage et au sous-emploi. Le phénomène préoccupe les responsables du mouvement « Jeunesse consciente ».
Coincée entre la précarité et la galère, la revendication de la jeunesse de Dubréka se tourne autour de la création d’emplois, l’insertion professionnelle, l’accompagnement et la formation. Ce sont ces besoins que les membres du mouvement « Jeunesse consciente » réclament auprès des autorités communales. Après quatre mois d’existence sur le terrain, ladite plateforme poursuit ses plaidoyers en faveur de la réduction du chômage qui persiste dans cette agglomération périphérique de Conakry, la capitale guinéenne.
Selon, Yamoussa Mara, coordinateur de ce mouvement, les opportunités d’intégrations ne manquent pas. Dans cette localité, l’inactivité, le chômage ou encore le sous-emploi empêchent l’épanouissement de la couche juvénile. Dans sa démarche, la plateforme interpelle les élus locaux et autres cadres de l’administration déconcentrée de ladite préfecture au sujet de la promotion du contenu local. « Notre priorité consiste à aider un grand nombre de jeunes qui végètent dans la misère par manque d’emploi. C’est bien l’insertion professionnelle de cette jeunesse désœuvrée et abandonnée à elle-même par les industries et autres grandes entreprises au profit de la recommandation des tierces personnes qui nous préoccupent. C’est pourquoi, nous exigeons des autorités communales l’application strict du contenu local », explique M. Mara. Il est en colère contre le système de recrutement dans les unités industrielles qu’il estime peu fiable dans la localité. La jeunesse consciente revendique un cadre de concertation entre entrepreneurs et chercheurs d’emploi. « C’est du moins l’objectif que nous visons dans notre combat. Et je rappelle que ce n’est pas un combat politique ni encore moins un combat syndical, mais plutôt l’aboutissement d’une prise de conscience afin de revendiquer légitimement le droit des communautés impactées suite à la floraison des industries dans cette zone. C’est-à-dire identifier les besoins et définir les problèmes. Une manière de faire en sorte que nous soyons informés en cas d’offre pour le recrutement ou encore sur d’autres besoins. Une façon de préparer la main d’œuvre en fonction du marché », soutient le coordinateur du mouvement « Jeunesse consciente ».
Il faut rappeler que les membres de cette plateforme ont récemment organisé une marche pacifique à travers laquelle ils ont dénoncé la pénurie d’emploi pour les jeunes de cette localité. Cette manifestation était partie de kilomètres 5 à la Place des martyrs, point de chute des manifestants. Depuis ce jour, les membres de la plateforme « Jeunesse consciente » de Dubréka sont en concertation avec les autorités communales autour de l’épineuse question de la promotion de l’emploi pour la couche juvénile de cette préfecture.
Saloum Condé