Conakry-Guinée : L’allégement des mesures restrictives contre la pandémie du COVID-19 en Guinée n’enchante pas tous les citoyens. Pourtant certains y voient un motif de soulagement pour la population, la levée des restrictions sur les transports et la réouverture des lieux de loisir ainsi les activités socioculturelles, d’autres craignent le risque de grande propagation surtout à travers les moyens de transport.
L’honorable Fodé Mohamed Soumah, président de la Génération Citoyenne (GECI), Fait partie de ces personnes qui estiment que l’Etat est passé complètement à côté de l’objectif assigné qui était d’endiguer la pandémie. Pour lui, faute des tactiques politiques orchestrées par l’Etat, la pandémie risque de demeurer a-t-il prédit ce jeudi 24 septembre quand il a été joint par notre rédaction.
L’honorable Fodé Mohamed Soumah, Président du parti Génération Citoyenne (GECI) estime que l’Etat a donné plus de force à la propagation du COVID-19. Pour lui, la réponse à la riposte est très éloignée de ce qui a été assigné par l’Etat. « C’est bien suite à la manifestation des étudiants qui est légitime dans la mesure où on connait les montants que débourse et la situation financière des parents, c’est tout à fait légitime qu’ils (étudiants ndlr) demandent la baisse du coût du tronçon. Au lieu que le pouvoir s’articule à diminuer de façons drastique les subventions au niveau des taxes pétrolières et bien non ! Ils ont bricolé, ils sont revenus à la situation antérieure cela sans se douter que quelque part, ils permettent la propagation du virus », dénonce l’honorable Soumah.
Pour lui, en lieu et place de ces allègements, l’Etat devrait accompagner les secteurs durement touchés, du moins le temps d’en rayer avec la pandémie. Mais il ne voit derrière ce geste que de la politique en cette période de campagne. « Il y a seulement quelques jours que le Président avait prorogé l’Etat d’urgence sanitaire et quelques jours après, il ouvre la campagne électorale. On a l’impression qu’il veut quelque chose et son contraire. C’est quand-même grave, moi j’aurai préféré voir le gouvernement s’assoir avec les parties prenantes leur dire : écouter ! Le deadline de ce mandat, c’est le 21 décembre et le problème est qu’il y a la pandémie, on fait quoi ? Comme solution, j’aurai dit : on va proroger le mandat du Président et pendant ce temps, on va assainir le fichier électoral, afficher les listes électorales…etc. C’est-à-dire dans du concret surtout par rapport à un dialogue inclusif », propose-t-il.
Le président de la GECI prédit que le plus dure est à venir parce qu’avec la crise sanitaire se suivra celle politique, sociale et économique.
Moise Rama Fils.