Conakry-Guinée : Le front anti-troisième mandat (FNDC) maintient sa marche sous la forme de résistance prévue ce mardi 29 Septembre sur l’autoroute Fidel Castro. Il invite les citoyens à désobéir à la décision des municipalités pour faire valoir leur opposition à la candidature du président Alpha Condé pour un troisième mandat.
Prévue ce mardi 29 septembre 2020, les autorités communales de Matoto, Matam et Kaloum, ont interdit la marche du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Le motif invoqué principalement par la mairie de Kaloum, c’est la campagne électorale qui a débuté le 18 septembre 2020 et qui se poursuivra jusqu’à la veille du scrutin présidentiel prévu le 18 octobre 2020.
Mais pour le responsable en charge de la stratégie et de la planification, Sékou Koundouno, cet argument de ces municipalités est sans fondement. « C’est un argument à la fois irresponsable et qui ne réponds sur aucun fondement juridique et sanitaire dans la mesure où les propagandistes du coup d’Etat constitutionnel continuent à drainer les foules à Conakry et en provinces. Donc en claire, nul n’est sensé obéir à une décision illégale. Par conséquent, le FNDC prend ses responsabilités pour informer le peuple de Guinée que la marche est transformée en résistance citoyenne et active toute en descendant demain dans les rues, les quartiers et secteurs pour protester face à ce putsch », déclare M. Koundouno.
Cette décision est illégale et illégitime, soutient Sékou Koundouno, par conséquent, rien n’empêchera le Front anti troisième mandat de descendre dans les rues ce mardi. Pour lui, le pouvoir craint la grandiose manifestation des militants du front, ce qui expliquerait ce refus à manifester. « Pour nous, le droit de manifester est un droit constitutionnel. Nous n’avons de permission ou d’autorisation de quiconque dans la mesure que c’est une décision illégale et illégitime et qui n’obéit aux principes de sauvegarder les intérêts d’un monsieur très vieillissant. Donc, en claire, le FNDC a appelé le peuple de Guinée à désobéir cette décision et à descendre dans les rues massivement partout où il se trouve », indique-t-il. M. Sékou Koundouno persiste que le FNDC continuera son combat jusqu’au départ du locataire du Palais Sékhoutouréyah. « Nous mettons les pieds sur l’accélérateur tant que M. Alpha Condé ne renoncera pas à son putsch, le FNDC continuera à mobiliser les Guinéens pour exiger son départ pour haute trahison », insiste-t-il.
Dans son communiqué, le FNDC dit prendre l’opinion nationale et internationale à témoin que M. Alpha Condé sera le seul responsable de ce qui adviendra pendant la manifestation du peuple martyr de Guinée à la quête de sa souveraineté.
Moise Rama Fils