Conakry-Guinée: Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation avait ordonné la fermeture des classes à partir 15 octobre 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Sauf que les cours ne se poursuivent plus dans certains établissements privés de Conakry.
La fermeture des classes suscite des interrogations chez certains parents d’élèves. C’est le cas par exemple de M. Youssouf Keïta qui se dit stupéfait. Le quadragénaire promet de rencontrer les responsable de l’école de son enfant afin de leur recommander de se conformer aux exigences du ministère. «Mon enfant en ce moment est en situation de classe, d’ailleurs ils sont en train d’être évalué, mais si toute fois certaines écoles ont déjà arrêté les cours pour diverses raisons, je leur dirais de se conformer strictement aux recommandations du ministère de l’Education Nationale d’autant plus que la COVID 19 persiste. Tout dépend de l’État. Donc, s’il demande d’arrêter les cours le 15 Octobre, tous les responsables d’écoles doivent respecter cette règle et s’il y a des réfractaires, le ministère doit normalement agir parce que personne n’est au dessus de la loi», dit-il.
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Cesser les cours avant la date prévue est une violation des droits des enfants mais aussi celles des parents nous raconte M. Ibrahim Diallo, parent d’élève. « Je constate un manque d’organisation chez les parents d’élèves. Si les parents payent la scolarité, ils doivent s’organiser de tel sorte qu’ils exigent que les enfants suivent les cours. Parce qu’on ne ramasse pas de l’argent dans la rue, on se donne du matin au soir pour l’avoir. Les fondateurs des écoles doivent également revoir les choses », précise M. Diallo.
M. Michel Pépé N’Balamou, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), connait les raisons de la cessation des cours dans certaines écoles. «Certaines écoles privées ont procédé très rapidement à la fermeture des classes parce qu’il y en a déjà des écoles qui avaient récolté presque toute la scolarité de l’année avant le 24 mars. Il y a d’autres qui n’ont plus de ressources pour pouvoir payer les enseignants, certains ont demandé aux parents de payer le mois de septembre et d’octobre alors comme ils ont vu que les parents ont refusé de payer le mois d’Octobre, ils ont précipité pour ne pas que les enseignants demandent le paiement du mois d’Octobre», explique le secrétaire général du SNE.
Aïssatou Alhassane Diallo