Conakry-Guinée : En cette période de campagne électorale, des leaders politiques dans leur discours tiennent des propos incitant à la violence, chose que déplorent certains citoyens de la capitale. La rédaction de Guineetime.info a essayé d’avoir les avis de quelques citoyens de Conakry sur ces « discours haineux » qui ont récemment fait l’actualité de la campagne électorale.
M. Mamadou Djan Diallo, habitant de Lambandji dans la commune de Ratama, par exemple un avis sur le sujet. « Les leaders politiques qui prônent la violence dans leur discours lors des campagnes électorales ne sont pas des politiciens qui prétendent diriger le pays avec de bonnes intentions. A mon avis, ils devraient plutôt vendre leurs projets de sociétés à la population que de tenir des propos à caractères ethniques. Sur ce point, je peux dire qu’ils sont en train de passer à côté de la plaque », nous confie M. Diallo. Face à un peuple qui est à moitié analphabète, il faut savoir quel genre de propos il faut tenir. « Quand un leader s’adresse à ses militants qui sont majoritairement analphabètes, il doit absolument choisir de bons propos parce que chacune de ses personnes à sa façon de voir et d’analyser les choses. Il n’est pas bon de s’attaquer à son adversaire, ni vendre la peur aux citoyens, il faut accepter de prôner la paix et l’unité nationale. J’appelle la jeunesse à faire preuve de civisme et surtout d’accepter de travailler, car un jeune sans emploi est très facile à berner simplement avec quelques muettes », a-t-il ajouté.
Selon M. Jean Baptiste, les propos va-t-en-guerre ne doivent pas figurer dans les discours des leaders politiques et la jeunesse aussi doit être consciente à travers les événements précédents. « Même si les politiciens mobilisent la jeunesse dans les campagnes et les appels à la violence, elle doit nécessairement savoir ce qu’elle doit faire, connaître son rôle et savoir également que le plus important, c’est d’aller voter. Cette jeunesse doit mettre en tête qu’il ne s’agit pas d’ethnie, nous sommes tous des Guinéens, n’acceptons jamais que les politiciens nous divisent. Les candidats à la présidentielle doivent rester sereins », a conclu M. Jean Baptiste.
Ils sont nombreux, ces citoyens qui désapprouvent les discours de haine en cette période électorale, mais ils n’acceptent pas de s’exprimer devant de la presse.
Aïssatou Alhassane Diallo