Conakry-Guinée : A quelques jours de la présidentielle du 18 octobre, les risques de violences inquiètent de plus en plus les observateurs de la scène sociopolitique en Guinée. Dans ce contexte très tendu, beaucoup s’interrogent sur le rôle des medias.
Pour favoriser les débats d’idées en cette période de campagne et pour préserver la paix au lendemain du scrutin, l’ancien ministre de l’Information, Issa Condé, par ailleurs consultant en communication, a invité ce lundi 12 Octobre les hommes de medias a joué leur rôle avec beaucoup de responsabilité. Pour lui, le rôle des medias est très délicat en cette période électorale, car ils peuvent exacerber les tensions comme ils peuvent les aplanir. « Je pense qu’à travers les séries de rencontres et de débats à Conakry et à l’intérieur du pays, la Haute Autorité de la Communication contribuera avec les autres associations de presse à renforcer les capacités techniques des acteurs de medias dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix avant, pendant et après les élections. Et surtout à endiguer, comme dans certains pays du continent, le phénomène du « journalisme alimentaire » et de la haine, cause de plusieurs guerres et conflits à travers notre continent », a fait remarquer Issa Condé avant de poursuivre en invitant deux institutions à faire un projet commun. « Cette élection doit être une opportunité pour la Haute Autorité de la Communication (HAC) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) d’établir je pense une plateforme de discussion entre différents acteurs de medias que sont les journalistes, la société civile, les partis politiques en lice pour le scrutin prochain ainsi que les populations afin d’échanger les différents points de vue sur ce qui prévaut dans le pays. Aborder les questions de fond qui font obstacles à la construction de la paix, de la sécurité, mais aussi renforcer le professionnalisme, la protection et surtout l’indépendance de nos organes de presse dans le strict respecte des principes sacrosaints de l’éthique et de la déontologie pour des élections apaisées », a conclu M. Issa Condé.
Moïse Rama Fils