Kisula Betika, Coordinateur de la Cellule Nationale de Renseignements Financiers (CENAREF) a annoncé, ce samedi 17 octobre, aux députés nationaux et sénateurs que le dispositif anti-blanchiment de capitaux de la République Démocratique du Congo est jugé faible par les bailleurs de fonds, notamment Banque mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI), le Trésor américain
lors de son intervention comme orateur au séminaire de renforcement des capacités des parlementaires organisé par parlementaires africains contre la corruption (APNAC), Kisula Betika a fait remarquer le risque que la RDC court en maintenant ce dispositif à ce niveau. Parmi les conséquences, il a cité l’hésitation des bailleurs de fonds pour venir investir au pays.
Pour cela, les parlementaires doivent faciliter la tâche même par le biais de l’APNAC en revisitant les textes légaux dont certaines dispositions sont devenues obsolètes.
Le Coordonnateur de CENAREF affirme que cette remarque lui a été faite alors qu’il défendait le dispositif anti-blanchiment d’argent de la RDC au Groupe d’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale(GABAC), à Libreville au Gabon.
Et d’ajouter : » beaucoup ne le savent peut-être pas, nous courons un grand danger. Tous les bailleurs aujourd’hui hésitent. C’est pourquoi vous constatez que quand nous allons au FMI, Banque Mondiale(…), ils vous disent oui, d’accord on va voir. La réalité est que notre dispositif national anti-blanchiment d’argent est déclaré faible « , a dit Kisula Betika, Coordonnateur de la CENAREF.
La CENAREF compte sur notamment les élus pour la modification de la loi en la matière.
» J’espère qu’avec le concours de tout le monde, principalement de nos élus parce que nous allons modifier notre loi anti-blanchiment parce qu’il y a des dispositions que les partenaires ont estimé faibles. Donc, on doit corriger et présenter. D’ailleurs, j’en profite pour demander au réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-RDC) de porter cette loi et on sera en contact avec vous parce qu’avant mars, notre loi anti-blanchiment doit déjà être révisée », demande Kisula Betika.
M. Kisula a évoqué quelques facteurs à l’origine de cette situation. Il cite notamment l’étendue de la RDC, la porosité des frontières, la sous-administration, le volume important des transactions en espèces, la corruption endémique de l’élite polico-administrative.
Le Réseau des parlementaires Africains contre la corruption (APNAC-RDC) organise du 16 au 17 octobre, un séminaire de renforcement de capacité des parlementaires sur le thème « le contrôle parlementaire, un outil efficace pour la bonne gouvernance ». Le séminaire a été lancé ce vendredi par la Présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda Lioko. A travers ce séminaire, l’APNAC-RDC ambitionne d’armer ses membres des outils nécessaires pour un contrôle parlementaire responsable.
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