Conakry-Guinée : Après les premiers résultats provisoires proclamés par la CENI, les tensions ont monté dans certains endroits de la capitale Conakry et à l’intérieur du pays, notamment à Macenta, Kissidougou et N’Zérékoré. Plusieurs cas de morts, des blessés et des destructions de biens ont été enregistrés lors de ces manifestations.
Joint par notre rédaction, Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral (BL), s’est exprimé sur la situation qui prévaut dans le pays. Il se dit toucher et condamne ces atrocités. Selon lui, ce sont des personnes innocentes qui ont été victimes de cette situation, notamment des civils et des corps armées. Il estime que c’est un échec de la part de l’État. « Lorsque dans un pays, la loi n’est pas respecté ou la loi devient un encombrement, naturellement on arrive à cela. En Guinée, personne ne respecte la loi, l’Etat donne le mauvais exemple et les gouvernés suivent. Donc, le jour où nous allons tous respecter la loi, nous aurons l’ordre et une certaine sérénité. L’application de la justice est aussi nécessaire parce qu’il n’y a pas de paix lorsque la justice n’est pas au rendez-vous. Le jour où les gens auront le sentiment devant un juge qu’ils ont raison parce qu’ils ont raison non pas parce qu’ils ont un frère, un neveu ou un oncle quelconque au pouvoir, ce jour-là les Guinéens vont tous se prendre au sérieux », a dénoncé l’opposant.
Pour lui, la Guinée se trouve en ce moment dans une impasse et pour dépasser cette impasse les Guinéens ont besoin de se retrouver et de se parler. Pour sortir la Guinée de cette crise, le président du BL invite les Guinéens au calme et à la sérénité. « Ce que nous avons comme proposition d’abord que chacun revient au calme à la sérénité pour qu’autour d’une table, nous pussions relativement prendre conscience de l’état des populations et projeter sur une table dans l’avenir un agenda qui nous permet de pacifier la situation et de construire ensemble le pays », a-t-il proposé.
Plus loin, Dr. Faya Millimono a déploré les agissements de l’État vis-à-vis de la classe politique notamment la prise en otage de El Hadji Mamadou Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG dans sa propriété par des forces de l’ordre et le refus de sortie du pays de Sidya Touré de l’UFR.
Aissatou Alhassane Diallo