Conakry-Guinée : Selon certains observateurs estiment que la déclaration du candidat de l’UFDG s’autoproclamant vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour est la cause des violences enregistrées au lendemain de cette élection.
Le président de l’UFDG balaye d’un revers de la main cette accusation. Selon Cellou Dalein Diallo, la mission de mener des investigations, d’identifier les auteurs des crimes incombe à l’Etat à travers le ministère de la Justice et les officiers de police judiciaire. « Le premier à protester, il y a la responsabilité individuelle, celui qui prend son arme et tire sur son compatriote, c’est lui qui doit être identifié, déféré devant les tribunaux. Comment voulez-vous que moi je sois responsable des assassinats. La mission de mener des investigations, d’identifier les auteurs des crimes incombe à l’Etat à travers le ministère de la Justice et les officiers de police judiciaire. Ils ne le font pas, ils préfèrent attribuer ces crimes à Cellou parce qu’il a donné les chiffres qu’il a à sa disposition, mais c’est dommage », s’est-il défendu. Il faut noter que les violences post-électorales ont coûté la vie à une vingtaine de personnes et de nombreux dégâts matériels enregistrés.
« Erreur de saisie »
Sur les anomalies qui ont été relevées sur les documents publiés par sa formation politique qui le déclare vainqueur de l’élection présidentielle du 18 Octobre dernier dès le premier tour, Cellou Dalein Diallo a expliqué que c’est une erreur de saisie. « C’était des résultats provisoires même-ci nous nous avons dans la certitude. Mais dès lors que vous aviez des institutions chargées de l’organisation des élections et du contentieux électoral qui sont des institutions aux ordres, c’est important qu’on donne à l’opinion des résultats que nous on a recueillis, chaque candidat a ce droit. On n’a pas voté en Guinée-Bissau, on a voté au Ghana, ils ont mis les données du Ghana sur la ligne de Guinée-Bissau lorsqu’il fallait mettre cela sur papier, c’est une erreur de saisie. Sinon la Guinée-Bissau n’a effectivement pas voté parce que monsieur Alpha Condé sachant que j’ai la majorité là-bas, le Sénégal, l’Angola, le Togo parce que c’est des pays qui votent où j’ai 80-90%, donc ceci dit ce n’était pas le problème, mais le problème ici sait qu’effectivement il y a une erreur au lieu de porter les données de du Ghana sur la ligne qui était réservée au Ghana par inadvertance, les données ont été portée sur la ligne Guinée-Bissau parce que chaque pays avait une ligne. Donc il n’y a pas une volonté quelconque », a expliqué le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo.
Oumar Camara