Conakry-Guinée : Les partis AFC, UDIR, PLP et RRD, tous candidats aux dernières élections fustigent la dernière déclaration du Collectif des 10 candidats à l’élection présidentielle du 18 Octobre dernier et se désolidarise dudit Collectif. Ils l’ont fait savoir ce lundi 2 novembre au cours d’une conférence de presse à Conakry.
Selon ces mêmes responsables, ils ne sont pas pour l’idée d’une manifestation et appellent l’Etat de déclencher l’action publique. « Il s’agit d’une manipulation pas d’une déclaration collective faisant appel à la manifestation, il y a eu trop de morts et nous interpelons l’État de déclencher encore une fois des actions publiques. Nous avons plus de 200 morts aujourd’hui dans les différentes manifestations politiques et de surcroît l’UFDG demande au peuple de Guinée de s’approvisionner d’ici le mardi, c’est comme s’ils avaient distribué de l’argent aux gens d’aller chercher à manger. Personne sur la table n’était là pour dire halte, notre objectif ce n’est pas la manifestation, donc le RRD et les partis ici présents précisent que nous ne sommes pas là pour appeler à la manifestation. Nous nous désolidarisons totalement de l’appel à la manifestation et les partis ici présents interpellent l’Etat pour déclencher l’action publique. Nous mettons à l’actif tous ces morts-là aux gens qui font appel à la manifestation parce qu’il y a eu trop de morts et personne ne veut prendre sa responsabilité parce qu’il n’a été question nulle part de faire appel à une manifestation. Tout ce qui a été acté pendant notre réunion, l’UFDG a tout violé, je ne sais pas pour quel objectif ils veulent récupérer et embobiner tout le monde », dénoncent-ils.
Le président de l’UDIR a, quant à lui, porté le chapeau des violences à la mouvance et à l’opposition. Bouya Konaté invite à cet effet ces deux camps à faire preuve de responsabilité. « Cette violence nous l’incombons aux deux camps parce que nous avons un groupe qui demande aux citoyens mécontents d’aller manifester et nous avons le camp du pouvoir qui n’a pas pu gérer ces manifestations sans qu’il n’y ait mort d’hommes d’autant plus qu’il incombe à l’Etat Guinéen d’assurer la sécurité de tous les citoyens. Raison pour laquelle nous lançons cet appel pour dire à l’opposition de conseiller leurs militants à éviter les manifestations violentes. Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités et dire aux forces de défense et de sécurité qu’en face d’eux ce sont des frères, ce sont des Guinéens, nous n’avons pas besoin de morts d’homme », conseille le président de l’UDIR.
Oumar Camara