Conakry-Guinée : L’armistice signé le 11 novembre 1918 a mis un terme à la première guerre mondiale qui a fait 18 millions de morts dont plus d’un millions de morts du côté des troupes françaises. Ce mercredi 11 novembre, l’Ambassade de France en Guinée a organisé une cérémonie au cimetière de Boulbinet, commune de Kaloum, pour commémorer les 102 ans de l’armistice.
Pour rendre cette journée symbolique, l’Ambassadeur de France en Guinée, son Excellence Marc Fonbaustier, accompagné de ses homologues diplomates accrédités en Guinée et la hiérarchie militaire guinéenne, composée du Directeur de cabinet du ministère de la Défense nationale, le Général de brigade Sidi Yaya Camara, le Général Ibrahima Baldé, Haut commandant de la Gendarmerie et directeur de la justice militaire et plusieurs gradés de l’armée guinéenne, sont venus pour rendre hommage aux personnes mortes pour la France pendant la 1ère guerre mondiale contre l’axe verticale Rome-Berlin.
Cette cérémonie a été instituée en 1922 pour célébrer l’armistice du 11 novembre 1918. Elle prendra l’appellation de la victoire, de la paix et l’hommage aux morts pour la France.
Très ému de cette journée historique, l’Ambassadeur de France en Guinée, SEM Marc Fonbaustier, a rendu hommage aux morts pour la France. « Cette cérémonie a un relief particulier, elle correspond, vous savez à Paris, en ce moment, des cérémonies importantes également qui mettent fin à un cycle de mémoire de la grande guerre première chose. Deuxièmement, nous sommes avec le Directeur de Cabinet du ministre de la défense pour honorer les morts guinéens et français qui sont tombés dans des combats justes pour nos valeurs.
Troisième chose, cette relation de défense entre la France et la Guinée et la présence du Directeur de Cabinet en témoignage, ponctué également par la présence de nombreux militaires guinéens pour nous faire cet honneur. Cela correspond à une relation forte et dense qui est un socle de la relation d’Etat. Je voudrais aussi dire, mes collègues diplomates qui sont venus, sont là pour montrer qu’aujourd’hui que la communauté internationale à plus que jamais besoin d’être unie pour relever les défis de notre temps », a laissé entendre le diplomate français.
De son côté, le Directeur de Cabinet du ministère de la Défense, le Général de brigade Sidi Yaya Camara a rappelé : « Je voudrais signifier que cette cérémonie est un instant de mémoire, instant de mémoire par rapport à nos morts qui au compte de l’armée française ont combattu dans les rangs des tirailleurs sénégalais. Pendant cette guerre, en réalité, elle fut pour l’humanité l’une des guerres les plus dévastatrices. Tirailleurs sénégalais ? Tirailleurs sénégalais parce qu’effectivement c’est à partir du Sénégal que l’embarquement se faisait. Sinon il y avait plus de Guinéens que de Sénégalais », a appelé le représentant du ministre de la défense, Mohamed Diané.
Pour les Français, c’est donc la reconnaissance du pays à l’égard de l’ensemble des « morts pour la France » tombés depuis la grande guerre qui s’exprime aujourd’hui par le recueillement envers les derniers d’entre eux, notamment en opération.
En tant que président des anciens combattants de Guinée, El Hadj Mamadou Baldé, a dit : « Mes sentiments sont bons. C’est un souvenir qui se traduit par une forte coopération entre la France et notre pays. Il est important de célébrer cette journée historique et symbolique ».
Par ailleurs, deux officiers Guinéens et un officier français ont été décorés de l’ordre national du mérite français par la ministre française des Armées, Florence Parly, en guise de récompense pour les services rendus à la nation.
Amara Touré