Conakry-Guinée : La lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics est l’un des problèmes majeurs de l’Etat guinéen. Le président de la République, le Pr. Alpha Condé, dans une déclaration, souhaite mettre fin à cette pratique qui gangrène l’économie nationale.
Interrogé sur la question, le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG), Dr Dansa Kourouma, a évoqué les biens fondés de cette lutte prônée par le locataire du palais Sékoutouréyah. « Sa volonté qu’il vient d’affirmer doit être inébranlable et doit créer toutes les conditions pour ces structures-là de pouvoir faire leur boulot dans l’indépendance, la transparence et dans l’efficacité », déclare-t-il avant d’exhorter les autorités à mettre les moyens nécessaires pour la bonne marche de cette initiative. « Les membres qui sont honnêtes n’ont pas les moyens d’appliquer la loi sur la corruption parce qu’en réalité l’agence nationale n’a pas les moyens nécessaires de pouvoir faire un travail dans la transparence, dans l’indépendance », soutient Dr. Dansa Kourouma.
Pour mettre fin à cette pratique, le président du CNOSCG pense que « la lutte contre la corruption ne sera pas sélective, ça va s’attaquer à tout le monde. Le président de la République nous promet de lutter contre la corruption, nous le demandons de garantir la lutte contre l’impunité. Nous demandons de faire intervenir les forces de sécurité de manière normale et de respecter les droits humains. Il faut une réforme de la loi pour qu’un procureur soit capable d’interroger n’importe qui, quelle que soit sa fonction pour les faits de corruption » a laissé entendre le président du CNOCS.
Amara Touré