Kankan-Guinée : L’insécurité devient de plus en plus grandissante dans la préfecture de Kankan. Ces derniers jours, les cas de braquage, vols, attaques à armée et autres crimes se sont multipliés. Le dernier cas remonte à ce mardi 17 novembre à la gare routière indépendante du quartier gare dans la commune urbaine de Kankan. Un jeune qui s’était fait passer pour un passager pour voler le sac d’un monsieur a été attrapé, dit-on, par le fétiche de ce dernier. Un acte insolite, mais vrai.
En provenance de Bouré Balato dans Siguiri, le présumé voleur, Mamoudou Condé, âgé de 18 ans, a tenté de s’emparer des biens du chauffeur qui avait dans son sac un fétiche protecteur. Malheur pour lui, une fois sa main dans le sac, le fétiche l’aurait attrapé sa main. Il témoigne : « Quand je suis arrivé, j’ai pris le sac pensant que c’était de l’argent qui s’y trouvait. Dès que j’ai touché au fétiche, ma main a tremblé et j’ai voulu remettre à sa place, mais le propriétaire est immédiatement venu et m’a dit de ne pas laisser sinon je mourrais. Je ne suis pas voleur et j’ai voulu avoir de l’argent et retourner à Siguiri pour travailler ».
Ironie du sort, le bourreau porte le même nom et prénom que la victime du vol. Il revient sur les circonstances de ce vol : « J’étais avec mes grands dans un maquis du parage dès qu’il a touché le sac, je me suis rendu compte et je me suis dirigé vers lui pour lui dire de ne pas laisser le sac qu’il détenait par terre, sinon il allait automatiquement mourir. J’ai informé les syndicalistes qui m’ont demandé ce qu’il devrait faire pour ne pas que le jeune meurt. Je leur ai demandé de me donner 10.000 francs guinéens seulement afin que je fasse mes incantations et que le jeune reste indemne. Chose qui fût faite. Ce fétiche dès que vous le touchez et quel que soit l’endroit, je me rends compte et il nomme « kasifè » qui veut dire reste à mes trousses », explique-t-il.
Après de nombreuses négociations entre ses parents et les syndicalistes, le présumé voleur a échappé au lynchage des jeunes du quartier qui voulaient sa peau et a été libéré.
Sékou Camara