Conakry-Guinée : Dans une déclaration rendue publique hier mercredi 18 novembre, des organisations de la société civile guinéenne réunies autour du Conseil National des Organisation de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) estiment que pour sortir de la crise postélectorale en Guinée, il faut dissoudre l’Assemblée nationale. Une proposition balayée d’un revers de la main au lendemain de cette annonce par le camp de la mouvance présidentielle.
Interrogé par notre rédaction, l’honorable Souleymane Keita a martelé que cette dissolution ne sera pas possible si c’est pour faire plaisir à une catégorie de personnes qui nient en bloc ou qui refusent de reconnaitre les institutions de la République légalement constituées.
«La dissolution d’une Assemblée nationale relève de la responsabilité du Président de la République et dans les conditions définies par la Constitution. Pour le moment, personnellement je ne vois pas ce qui pourrait expliquer une telle option. Mais toujours est-il que tout dépend de la décision que prendra le Président de la République. Ce qui est difficile, lorsque les gens qui ne reconnaissent pas le Président de la République, qu’ils ne reconnaissent aucune institution du pays, comment veulent-ils qu’on dissout une assemblée par un Président qu’ils ne reconnaissent pas ? C’est la question », s’interroge-t-il.
avant de poursuivre : « Pour moi, je ne vois pas l’intérêt de dissoudre une Assemblée pour faire plaisir à une catégorie de personnes qui s’est suffisamment démarqué négativement ces années durant. Si besoin en était, on pouvait en discuter, mais on ne le fait pas pour faire plaisir à quelqu’un, on le fait pour l’intérêt de la nation. Sauf que ces opposants-là nient tout aujourd’hui. Ils disent qu’ils ne reconnaissent ni la CENI, ni la Cour Constitutionnelle, ni l’Assemblée nationale, ni le Président de la République, ni le gouvernement. Comment voulez-vous qu’on discute avec ces gens ? ».
Moise Rama Fils