Conakry-Guinée : Ce vendredi 20 novembre, l’humanité célèbre la journée mondiale de l’enfance. Un événement annuel qui vise à promouvoir le respect des droits des enfants à travers le monde. En Guinée, bon nombre d’enfants sont victimes d’abandon. Ce sont entre autres des orphelins ou des sans-abris qui vivent dans la rue.
Pour combattre ce fléau, l’ONG Aide aux Enfants déshérités de Guinée, créée en décembre 2015, a recueillie une cinquantaine de jeunes dans les rues de Conakry dont une dizaine de filles afin de les encadrer. Ces jeunes de nos jours évoluent dans plusieurs domaines d’activités, notamment la tapisserie, la menuiserie, la soudure et tant d’autres.
À l’occasion de cette journée, la rédaction de guineetime.info a joint M. Ibrahima Saikou Diallo, fondateur de cette ONG, pour parler de la situation de ses enfants démunis. « Nous avons commencé avec deux enfants et aujourd’hui nous avons 52 enfants dont 13 qui vont à l’école, mais aussi d’autres qui n’y vont pas par manque de moyens. Parce qu’il n’y a pas d’écoles publiques à proximité, dans les écoles privées, ils demandent à payer une somme de 100 000 ou 150 000fg par mois alors que nous n’avons pas ces moyens. Pourtant, nous avons des enfants de 5 à 6 ans qui doivent être scolarisés. Toutefois, tous les autres enfants font différents métiers dont la tapisserie, la menuiserie et la soudure. Donc, c’est comme cela l’ONG Aide aux enfants déshérités est en train d’évoluer », se lamente M. Diallo.
Dans sa lutte pour la protection et l’émancipation des enfants, l’ONG Aide aux enfants déshérités de Guinée traverse d’énormes difficultés raconte le président fondateur de cette organisation humanitaire. « Ces dernières semaines, nous avons été victimes de délogement parce que le responsable du local voulait renouveler la maison. Pendant ce temps, je ne dormais pas, je pouvais rester toute la nuit sans dormir. Parce que quand je voyais certains enfants dormir dans des parkings et d’autres dans les ateliers, cela m’a beaucoup touché. Je ne pensais pas qu’on pourrait avoir rapidement des partenaires pour nous aider, mais nous avons eu des partenaires qui sont venus à notre secours en nous offrant un local à Hamdalaye Kabalayah. A l’heure actuelle, les lieux sont en rénovations, certains enfants passent la nuit là-bas et nous avons un centre à Bambeto encore là où les filles passent la nuit. Donc, certains enfants démunis également passent la nuit là-bas en attendant dimanche pour déménager au nouveau centre », renchérit-il. Plus loin, M. Ibrahima Saikou Diallo, communément appelé CIA, revient sur les conditions de prises en charges et d’encadrements de ces enfants. « Nous avons des partenaires de la Corée du Sud qui nous envoie chaque fin de mois 6 sacs de riz, dès fois un carton de savons, un carton de biscuits et des habits. Nous avons également des partenaires d’une fondation qui siège en Allemagne qui nous envoie à chaque deux ou trois mois, dix sacs de riz et du sucre. Si les enfants tombent malades aussi une brave dame à l’action sociale dans la commune de Ratoma, nous aide beaucoup et plusieurs autres ONG de la place qui aident les orphelinats en Guinée. Nous avons beaucoup de partenaires qui nous viennent au secours », se félicite le Président de l’ONG Aide aux enfants déshérités.
Avec l’ambition de recueillir plus d’enfants nécessiteux dans les rues, le président de cette organisation humanitaire exhorte l’État à s’impliquer davantage dans la lutte.
Aissatou Alhassane Diallo