Conakry, Guinée : comme nous l’annoncions, la ministre accusée dans un scandale de détournement d’une valeur de 200 milliards de francs guinéens, décide de saisir la justice ce lundi 30 novembre à travers un communiqué pour dit-elle rétablir dans ses droits.
Guinéenenws le principal medias visé dans cette affaire ne doit ni subir de menace à plus forte raison de représailles de la part d’une quelconque personne, a estimé Dansa Kourouma, président du CNOSCG.
Pour lui, les medias ont un rôle crucial dans la lutte contre la corruption tout en attirant l’attention de l’opinion et des services compétents en la matière en prévenant l’organe sensé de réguler les medias dans cette affaire.
« Nous encourageons les sites d’information et surtout Guinéennews que nous mettons dans le paquet des lanceurs d’alerte qui attirent l’attention de l’opinion sur les cas avérés ou suspect de corruption. Ils ne doivent pas faire objet de menace ni de représailles. La HAC doit se tenir à distance de ça. Il s’agit d’une action salutaire en tenant compte de la loi anti corruption qui protège les lanceurs d’alerte. Il faudrait aussi qu’avant toute prise de position officielle, qu’une enquête soit menée. D’abord qu’il y ait un contrôle de la Cour Constitutionnelle et avec une prise de position claire de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption » plaide- t-il.
Plus loin, Dansa Kourouma indique que le rôle de l’assemblée nationale en pareil cas, est bien de diligenter une commission d’enquête parlementaire qui aura pour vocation de clarifier et d’informer l’opinion. Aux structures de lutte contre la corruption, « doivent être des structures indépendantes qui ont des moyens de mener des investigations à tout moment, qui ont la possibilité de rendre public leur investigation pour que l’opinion soit informée. Si cette opinion ne peut être à la discrétion du Président de la République et peut être de l’assemblée nationale, cela devient très difficile. Parce que l’opinion jour un rôle dissuasif important dans la lutte contre la corruption » soutient le président du CNOSCG.
Dansa Kourouma indique que le communiqué du gouvernement qui affiche sa solidarité à la ministre incriminée dans ce dossier est un acte de provocation qui outrepasse la volonté du Président de la République qui a dédie son mandat à la lutte contre la corruption.
Moise Rama Fils