Conakry-Guinée : Ce lundi 6 décembre, dans la famille de Doura Chérif, ancien président de la Cour d’appel de Conakry, décédé hier des suites de COVID-19, la consternation et la désolation se voient sur tous les visages.
Parents, amis et collaborateurs du défunt, tous venus présenter leurs condoléances, retiennent de lui un homme humble et respectueux.
Pour Dr. Ousmane Kaba, président du PADES, la Guinée vient de perdre un grand homme. Doura Chérif était un homme de droit, dit-il.
Il était aimé de tout le monde témoigne Ibrahima Diané, l’oncle du magistrat qui avait présidé le procès des gangs en 1995. « Je n’ai jamais entendu quelqu’un parlé mal de lui. C’était une personne qui aimait son pays et son travail, il était serviable et il a beaucoup fait pour ce pays, il a étudié ici et n’a jamais quitté la Guinée pour s’installer ailleurs. Doura Chérif était à Kindia pour ses études universitaires, mais à chaque fois qu’il y avait problème, il était le premier à venir parce qu’il aimait beaucoup Kankan », précise l’oncle du défunt.
Tout comme ces prédécesseurs, Diakité Cheikh Sanfina, assistant de l’ancien magistrat, retient de lui un homme qui avait l’amour de sa partie et qui avait des projets futurs pour le pays. « Doura est parti avec un regret parce qu’il voulait faire une réforme totale dans la justice guinéenne, une justice proche du peuple, une justice équitable et impartiale. Lors de notre dernière discussion, il m’a confié que si Dieu lui donnait les moyens que la première des choses qu’il allait faire, c’est une réforme dans la justice parce que la Guinée en a besoin, en construisant une école de magistrature dans ce pays pour que quand un citoyen est devant le barreau qu’il comprend qu’on n’est pas là pour un parti, mais pour trancher équitablement entre les individus », explique cet ancien collaborateur du défunt.
Doura Chérif est mort à l’âge de 75 ans. Atteint du Covid19, il a lutté contre la maladie pendant trois semaines. Il laisse une veuve et 5 enfants. Selon nos informations, il sera inhumé vendredi après la levée du corps à l’hôpital de l’amitié Sino-guinéenne.
Aissatou Alhassane Diallo