Conakry-Guinée : Cela fait déjà des mois que plusieurs responsables du principal parti de l’opposition dirigé par Cellou Dalein Diallo sont emprisonnés à la Maison centrale de Coronthie sans jugement. Depuis tout ce temps, certains militants ont remarqué le silence total des autres responsables du parti dans la dénonciation de cette situation. C’est le cas d’Ibrahima Sory Camara de Dabondy, l’un des responsables à la base de l’UFDG, qui est monté au créneau pour dénoncer le silence « coupable » et « laxiste » des cadres et responsables du parti.
Ce responsable de la cellule de communication de cette formation politique s’en prend surtout au vice-président Dr Fodé Oussou Fofana concernant la fermeture du siège et la réclamation de la victoire du leader du parti aux élections du 18 octobre 2020. « Même si certains n’osent pas dire la vérité, mais c’est le constat de tous les militants de l’UFDG. Parce que je ne peux pas comprendre qu’après les élections que jusqu’à présent notre siège est occupé par les militaires, le bureau du président l’est également. Nos responsables sont en prison alors que ce sont eux qui parlaient au nom du parti tels qu’Ousmane Gaoual Diallo, Cherif Bah, Cellou Baldé et Abdoulaye Bah. Maintenant que tous ceux-ci sont en prison, seul le président Cellou Dalein qui fait des points de presse, des tweets pour réclamer la victoire du parti aux élections. Et pourtant, ce n’est pas sa victoire seulement, mais la victoire de l’UFDG », dénonce-t-il. Il ajoute que : « Si on parle de la victoire de l’UFDG, moi je pense que tous les militants et responsables sont concernés et eux-aussi, à leur tour, doivent faire comme ce que fait le président Cellou Dalein Diallo, il n’est pas le seul (…) Il faut qu’on resserre les rangs sans se décourager. Ce n’est pas la fin du monde et croyez à l’homme (Cellou Dalein) », soutient Ibrahima Sory Camara « Dabondy ».
Il faut noter que le parti a cinq vice-présidents, 42 membres au Conseil politique et plus de 360 membres au sein du bureau national. Le parti avait 37 députés à la précédente Assemblée nationale.
Moïse Rama Fils